Il combattait pour le maintien des Ecoles catholiques de Suisse
Lucerne: Décès subit du secrétaire général des ECS, Bruno Santini-Amgarten
Lucerne, 30 mai 2005 (Apic) Une personnalité marquante de la vie catholique en Suisse est décédée subitement: samedi 28 mai, Bruno Santini-Amgarten, secrétaire général des Ecoles catholiques de Suisse (ECS), a succombé à l’âge de 61 ans.
Habitant à Sachseln, dans le demi-canton d’Obwald, en Suisse centrale, Bruno Santini-Amgarten s’est toujours battu pour le maintien des écoles catholiques en Suisse. En Suisse, les Ecoles Catholiques de Suisse ECS comptent 60 membres avec 12’000 élèves. Bruno Santini-Amgarten dirigeait depuis 1984 le Centre pédagogique des catholiques suisses (ABSK) et avait encore la responsabilité des deux associations catholiques actives dans le domaine de l’éducation, la Fédération pour l’éducation catholique des adultes de la Suisse et du Liechtenstein (FECAS) et les Ecoles Catholiques de Suisse (ECS).
Santini-Amgarten était devenu l’âme et l’esprit combatif des ces organisations, peut-on lire du côté des responsables de ces organisations catholiques. Le secrétaire des ECS présidait également la Communauté de travail des écoles privées ASP, fondée en 1983, qui regroupe la Fédération suisse des écoles privées FSEP, les Ecoles Catholiques de Suisse ECS, la Communauté de travail des écoles Rudolf Steiner en Suisse et au Liechtenstein. Les trois fédérations représentent environ 350 écoles, réparties sur toute la Suisse.
Bruno Santini est né le 5 avril 1944. Après un diplôme d’enseignement secondaire, il a obtenu une thèse en sciences de l’éducation, tout en étudiant la philosophie et la littérature française. Il a travaillé dans la recherche et divers projets d’enseignement, ainsi que comme conseiller pédagogique dans un projet de formation professionnelle au Maroc.
Bruno Santini-Amgarten, père de deux filles, se battait inlassablement pour le maintien des écoles privées – notamment des catholiques – en Suisse, toujours davantage menacées dans leur existence. En trente ans, le nombre d’établissements privés munis du label «catholique» a chuté de manière vertigineuse, pour passer de 200 à une soixantaine aujourd’hui, dont 25 en Romandie, une douzaine au Tessin, le reste en Suisse alémanique. Quant aux élèves, ils ne sont guère plus de 12’000 aujourd’hui à les fréquenter, ces écoles, au milieu des quelque 1’500 professeurs encore en activité, dont moins de 20% de religieux et religieuses. JB
Catholique, mais ouvert
L’Association des ECS a vu le jour en 1949. En Romandie ces Ecoles dispensent leur enseignement de l’école enfantine à la maturité. Ce qui n’est pas le cas en Suisse alémanique. A noter qu’un établissement scolaire comme celui de Florimont, à Genève, accueille 17 confessions différentes, au milieu de 70% d’élèves catholiques. Dans les ECS, le caractère catholique des écoles ne se définit pas par la l’appartenance religieuse des élèves, mais bien par les idées directrices, et les valeurs enseignées. JB
Des photos de Bruno Santini sont disponibles à l’agence CIRIC, Bd de Pérolles 36 – 1705 Fribourg. Tél. 026 426 48 38 Fax. 026 426 48 36 Courriel: ciric@cath.ch (apic/kipa/be)