Rome: Les membres de la ROACO reçus par Benoît XVI
Qui se réjouit de «signaux positifs» entre chrétiens de Terre Sainte
Rome, 23 juin 2005 (Apic) Le pape Benoît XVI s’est réjoui jeudi de l’apparition ces derniers mois de «quelques signaux positifs» laissant espérer une «réconciliation entre les diverses communautés opérant en Terre Sainte», en recevant au Vatican les représentants des Eglises catholiques orientales. Il par ailleurs appelé les catholiques orientaux à travailler à la réconciliation entre les chrétiens d’Ukraine.
Le pape a invité les chrétiens à offrir le témoignage d’une solidarité qui dépasse les frontières, en recevant les membres de la ROACO – Réunion des oeuvres pour l’aide aux Eglises orientales -, le 23 juin 2005, dans la Salle Clémentine au Vatican. L’Ukraine, la Terre Sainte et la formation des séminaristes ont été les trois thèmes au centre de la ROACO, qui s’est réunie du 20 au 24 juin 2005, à Rome. Le pape a aussi rappelé l’importance de travailler à l’unité en Ukraine.
Depuis le début de l’annonce du message chrétien, «les communautés chrétiennes, pauvres et dans le besoin ont connu des formes de soutien de la part des plus fortunées», a déclaré Benoît XVI. «Dans ces temps marqués par des poussées d’individualisme, il apparaît encore plus nécessaire que les chrétiens offrent le témoignage d’une solidarité qui dépasse chaque frontière, pour construire un monde à l’intérieur duquel tous se sentent accueillis et respectés», a souhaité le pape. «Ceux qui accomplissent cette mission de manière personnelle ou communautaire deviennent diffuseurs d’un amour authentique». Le pape a alors souhaité remercier les membres de la ROACO, pour leur action «en faveur des frères en difficulté et en particulier pour les efforts» qu’ils font «afin de rendre tangible la charité qui lie les chrétiens de tradition latine et ceux de tradition orientale».
A propos de l’Ukraine et de la communauté gréco-catholique
«Ces derniers jours, vous avez examiné particulièrement la situation de l’Eglise gréco-catholique en Ukraine, dont le développement continue, après le triste hiver du régime communiste», a par ailleurs souligné Benoît XVI. «C’est un motif de joie et d’espérance pour l’antique et noble hérédité spirituelle, dont la communauté gréco-catholique est la gardienne», et qui «constitue un vrai trésor pour le progrès de tout le peuple ukrainien». «Je vous dis pourtant : soutenez son chemin ecclésial et favorisez tout ce qui contribue à la réconciliation et à la fraternité entre les chrétiens de l’Ukraine bien-aimée», a-t-il continué.
«Durant vos travaux, vous vous êtes arrêtés sur la formation des prêtres, séminaristes et religieux appartenant aux diverses Eglises orientales catholiques, engagés dans des études à Rome et dans leurs pays d’origine», a aussi affirmé le souverain pontife. «La présence auprès du Siège de Pierre de quelque 500 étudiants orientaux des Eglises catholiques constitue une opportunité à valoriser». En même temps, il est important de donner un «maximum de soins» aux instituts de formation dans ces mêmes Eglises orientales, a-t-il souligné.
Les gréco-catholiques d’Ukraine, dont le siège est actuellement à Lviv (ouest) souhaitent transférer leur Eglise à Kiev, la capitale du pays. Alors que le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, est en visite du 20 au 23 juin 2005 à Moscou, le patriarcat orthodoxe de Moscou a mis en garde le Vatican contre cette volonté. Kiev est une des villes les plus importantes de l’orthodoxie russe.
«Jérusalem et la Terre Sainte, envers qui tous les chrétiens ont une dette inoubliable, jouissent toujours de votre louable attention», a enfin déclaré Benoît XVI. «Quelques signes positifs, qui nous parviennent ces derniers mois, rendent plus ferme l’espérance que ne tarde pas à s’approcher le jour de la réconciliation entre les diverses communautés intervenant en Terre Sainte», a-t-il conclu.
La seconde réunion depuis le début de l’année
Interviewé sur «Radio Vatican» le 21 juin 2005, le custode de Terre Sainte, le Père Pierbattista Pizzaballa, avait lancé un appel aux catholiques pour reprendre les pèlerinages en Terre Sainte. «Le pèlerinage en Terre Sainte est absolument, totalement, définitivement sûr et exempt de tout risque», avait-il alors déclaré.
Le cardinal Lubomyr Husar, archevêque majeur de Lviv des Ukrainiens et le nonce apostolique à Kiev, l’archevêque Ivan Jurkovic, ont représenté l’Ukraine au cours de cette cession. La Terre Sainte quant à elle était représentée par l’archevêque Pietro Sambi, nonce apostolique en Israël et délégué apostolique à Jérusalem et en Palestine, par le custode de Terre Sainte, le religieux franciscain Pierbattista Pizzaballa et par le coordinateur du Secrétariat de solidarité (chargé de promouvoir des initiatives de solidarité – coopération, partage), le Père Pietro Felet.
C’est la deuxième fois que les membres de la ROACO se réunissent depuis le début de l’année 2005. La première fois, les 18 et 19 janvier 2005 à Rome, ils avaient examiné la situation de l’Eglise en Irak et en Turquie.
La ROACO est un comité réunissant les Agences et Oeuvres de divers pays du monde qui s’engagent à soutenir financièrement l’Eglise catholique dans différents secteurs, comme la construction de lieux de culte, l’instauration de bourses d’études, ou encore l’assistance dans l’éducation ou dans la santé. (apic/imedia/ms/pr)