Paris: Les tendances traditionalistes au sein de la Fraternité St-Pie X s’affrontent sur internet Fraternité Canal Historique à la place de www.crisefraternite.com

Paris, 29 août 2005 (Apic) Les héritiers de Mgr Lefebvre sont dans une profonde crise interne depuis l’an dernier, alors que le pape Benoît XVI devait recevoir ce lundi 29 août 2005 à Castel Gandolfo Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité sacerdotale St Pie X.

L’évêque schismatique doit s’entretenir avec le pape des différends entre Rome et la Fraternité dissidente depuis les ordinations épiscopales illicites célébrées par Mgr Lefebvre en 1988. D’autre part, à l’intérieur de la mouvance traditionaliste, les affrontements se mènent également par le biais de sites internet.

Le site www.les.infos.free.fr, informant depuis septembre 2004 sur la crise du district de France de la Fraternité, a été fermé suite à des menaces de poursuites judiciaires. Pour sa part, le site internet www.crisefraternite.com n’est plus actif; il a été remplacé par le site http://frat.canalhistorique.free.fr.

Selon ses militants, une «majorité silencieuse de laïcs traditionalistes qui craignent une autodestruction de la Fraternité Sacerdotale St-Pie X» veulent par le biais d’internet documenter, de leur point de vue, les causes de cette crise profonde. La «Fraternité Canal Historique» souhaite représenter «tous ceux qui se reconnaissent dans la Fraternité St-Pie X telle qu’elle a été fondée par Mgr Lefebvre avec la liberté souveraine des enfants de Dieu».

Après la fermeture du site des infos, suite à de violentes pressions, écrivent les traditionalistes du «Canal Historique», «il nous est apparu nécessaire de reprendre le flambeau en communiquant à notre tour, à un large public international, les documents qui permettent de comprendre la crise que traverse la Fraternité sacerdotale St-Pie X.»

Les promoteurs de courant «Canal Historique» affirment qu’au vu de divers documents récents, «les autorités actuelles de la Fraternité St-Pie X veulent transformer cette pieuse union cléricale en une société religieuse essentiellement ordonnée à la perfection personnelle de ses membres mais ce but (.) n’est pas conforme aux statuts rédigés par le fondateur. Ceux qui le poursuivent, d’une manière exclusive et passionnée, risquent fort de détruire l’oeuvre en s’affranchissant des constitutions voulues par Mgr Lefebvre.»

Exclusions et divisions

La crise qui secoue la Fraternité a notamment eu pour conséquence l’exclusion de la Fraternité traditionaliste des abbés Philippe Laguérie et Christophe Héry, qui étaient en charge de la paroisse Saint-Eloi à Bordeaux. L’abbé Laguérie, qui a refusé sa mutation-sanction au Mexique, affirme avoir été «exclu comme un malfaiteur».

Un groupe de laïcs «insurgés» contre la direction imposée par Mgr Bernard Fellay, supérieur général Fraternité St-Pie X depuis 1994 – et soumis à réélection l’an prochain – , a constitué l’association baptisée «Sensus fidei» – le sens de la foi, présidée par le retraité parisien Yves Amiot, «un lefebvriste de la première heure». Son site internet www.sensusfidei.org apporte également des éléments sur le conflit qui déchire les milieux traditionalistes. Les «loyalistes» exposent leur position sur leur site www.laportelatine.org, dirigé par l’abbé Régis de Cacqueray-Valmenier, supérieur du District de France de la Fraternité, ou sur le site international www.fsspx.org. (apic/be)

29 août 2005 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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