Les traditionalistes opposés au travail du dimanche

Suisse: La Fraternité Saint-Pie X prend position sur la votation du 27 novembre prochain

Rickenbach/SO, 14 novembre 2005 (Apic) La Fraternité Saint-Pie X en Suisse dit clairement non au travail du dimanche. Les traditionalistes estiment qu’étendre la possibilité de travailler le dimanche, «c’est priver nombre de personnes d’un temps de prière et de réflexion indispensable». Et de préciser dans un communiqué publié le 14 novembre que «six jours pour acheter et consommer sont largement suffisants. Un jour complet pour honorer son Créateur et laisser respirer son âme est nécessaire».

Dans une prise de position sur la votation du 27 novembre prochain, l’abbé Henry Wuilloud, supérieur de la Fraternité pour la Suisse, basée au prieuré St-Nicolas de Flue à Rickenbach/SO, insiste: «C’est donc un non résolu qu’il convient d’opposer à la nouvelle loi». Il rappelle ce passage de l’Exode: «On travaillera six jours; mais le septième jour sera un jour de repos complet, consacré au Seigneur. Car en six jours le Seigneur a fait le ciel et la terre, et le septième jour il a cessé son oeuvre et il s’est reposé.»

L’abbé Wuilloud rappelle que depuis près de 2000 ans, c’est le dimanche, jour de la Résurrection du Christ, que les chrétiens consacrent au Seigneur. «Si Dieu libère l’homme du travail du dimanche, c’est avant tout pour lui permettre de s’adonner en toute quiétude à ses devoirs religieux, parmi lesquels l’assistance à la messe tient la première place. Etendre la possibilité de travailler le dimanche, c’est priver nombre de personnes d’un temps de prière et de réflexion indispensable».

Le repos dominical est un facteur très important de cohésion familiale

La Fraternité Saint-Pie X estime également que la vie familiale serait, elle aussi, touchée par une modification de la loi. «Pendant la semaine, les obligations professionnelles contraignent les membres de la famille à passer le plus clair de leur temps séparés les uns des autres. L’atmosphère sereine du dimanche chômé permet à toute la famille de se retrouver dans la joie et la paix. Le repos dominical est un facteur très important de cohésion familiale».

Pour les traditionalistes – qui rejoignent ici les principales Eglises et mouvances chrétiennes en Suisse -, supprimer ce soutien à l’heure où la famille subit déjà des attaques particulièrement violentes «n’est pas une attitude responsable». Et, soulignent-ils, «sans même parler de la famille, le repos dominical, qui favorise de toute évidence l’équilibre du corps et de l’âme, n’est-il pas bénéfique à tout individu ?»

La Fraternité affirme que le dimanche ne doit pas devenir un jour comme les autres et perdre son caractère sacré. «Il doit rester le jour du Seigneur où les individus, les familles et la société elle-même s’arrêtent et se donnent le temps de rendre à Dieu le culte qui lui est dû. Il doit demeurer aussi le jour de la famille et du repos. Le travail du dimanche doit donc rester une exception et n’entrer en ligne de compte que lorsqu’il existe une nécessité réelle, par exemple dans le domaine des soins ou des transports publics». Elle estime que la loi actuelle prend déjà en compte cette nécessité. (apic/com/be)

14 novembre 2005 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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