Le pape au Burkina Faso (290190)
Visite du pape Jean Paul II en Afrique
Appel pour encourager le renouveau du pays
Ouagadougou, 29janvier(APIC/CIP) Après le Cap Vert et la Guinée Bissau,
le pape Jean Paul II a quitté le Mali pour arriver lundi au Burkina Faso,
quatrième étape de sa 45e visite pastorale. Après un vol de près de 90 minutes, l’avion du pape s’est posé a l’aéroport de Ouagadougou, la capitale.
Fidèle à son habitude, Jean Paul II a baisé le sol. Aucun discours n’a été
prononcé à l’aéroport où le pape a été accueilli par le président Blaise
Compaoré.
De Ougadougou, Jean Paul II a gagné Yagma, un lieu de pèlerinage situé
au nord de la capitale, pour y célébrer une messe. Dans son homélie, il a
invité toute l’Eglise, et en particulier les laïcs, à «travailler pour que
le renouveau que vit le pays se fasse sur la base du respect de la personne
humaine et de la famille». Il a souligné à ce sujet que «la vie humaine est
inviolable» et que le droit à la vie doit être sans cesse défendu «comme
droit premier, origine et condition de tous les autres droits de la personne».
A propos de la famille, il a mis l’accent sur «sa valeur unique et irremplaçable pour le développement de la société et de l’Eglise elle-même».
Il a exhorté les Burkinabè à «garantir la stabilité des foyers et de permettre aux couples de vivre une paternité et une maternité responsables en
résistant à l’invasion des méthodes qui blessent la dignité de la femme et
qui, de ce fait, n’honorent pas l’homme».
Jean Paul II a en outre adressé un encouragement aux jeunes qui doivent
«faire face aux fléaux modernes, aux séductions de la drogue ou d’une sexualité mal comprise, à la difficulté de bien se former et de gagner sa
vie».
Peu de temps avant de gagner le Burkina Faso, Jean Paul II, dans un discours d’adieu au Mali, avait prononcer un discours à l’aéroport de Bamako à
l’adresse du président Moussa Traoré. Revenant sur le thème du dialogue interreligieux, il a salué une nouvelle fois «le climat d’entente et de saine
convivialité» qui règne entre les membres des différentes religions présentes au Mali.
Le pape a encouragé ce dialogue «afin que les Maliens de toutes confession se connaissent et s’apprécient toujours davantage, se respectent et
s’aiment comme fils et filles de Dieu». Il a ensuite adressé des «voeux
fervents» au peuple malien «dans sa marche déterminée vers le progrès, dans
sa lutte contre les effets mortels de la sécheresse sur la population, le
cheptel et l’agriculture». Il a exhorté les Maliens à ne pas perdre de vue
que «l’homme doit être et l’origine et le terme de tout développement économique et social». (apic/jt/pr)