Son origine remonte à 1487

Rome: La Secrétairerie d’Etat : Plus de 5 siècles d’histoire.

Rome, 22 juin 2006 (Apic) L’origine de la Secrétairerie d’Etat remonte au 15e siècle. C’est la Constitution apostolique Non debet reprehensibile du 31 décembre 1487 qui institua la ’Secrétairerie apostolique’, composée de vingt-quatre secrétaires apostoliques, dont l’un, qu’on appelait ’secrétaire particulier’ (Secretarius domesticus), tenait un rôle prépondérant.

Léon X (1513-1521) créa un autre poste, celui de ’secrétaire privé’ (Secretarius intimus), pour aider le cardinal qui prenait la direction des affaires d’Etat et pour la correspondance en langue vernaculaire, principalement avec les nonces apostoliques, qui commençaient alors à être mis en place avec des attributions diplomatiques stables. C’est alors que la Secrétairerie d’Etat commença à se développer, surtout pendant la période du Concile de Trente (1545-1563).

Le secrétaire privé, que l’on appelait encore ’secrétaire du pape’ (Secretarius Papæ) ou ’premier secrétaire’ (Secretarius maior), fut pendant longtemps presque toujours un prélat, souvent revêtu de la dignité épiscopale. Ce dernier fut vite confronté à un rival, le ’cardinal neveu’, à l’époque où papauté rimait avec népotisme. Le titre de secrétaire d’Etat fut créé en 1572 et, petit à petit, le cardinal neveu et le secrétaire domestique se fondirent en un seul cardinal secrétaire d’Etat.

Ce n’est qu’au début du pontificat d’Innocent X (1644-1655) que fut appelée à cette haute charge une personnalité déjà revêtue de la pourpre cardinalice et sans rapport de parenté avec le pape. Innocent XII (1691-1700) abolit définitivement la charge de cardinal neveu, et le cardinal secrétaire d’Etat en assuma seul les pouvoirs.

Le 19 juillet 1814, Pie VII (1800-1823) fonda la ’Sacrée Congrégation pour les affaires ecclésiastiques extraordinaires’, développant la ’Congrégation pour les affaires ecclésiastiques du Royaume des Gaules’ (Super negotiis ecclesiasticis regni Galliarum) instituée par Pie VI (1775-1799) en 1793.

Par la Constitution apostolique Sapienti Consilio du 29 juin 1908, Pie X (1903-1914) divisa la ’Sacrée Congrégation des affaires ecclésiastiques extraordinaires’ et détermina les tâches assignées à chacune des nouvelles sections : la première traitait alors essentiellement des affaires extraordinaires, tandis que la seconde suivait les affaires ordinaires. Une troisième, autonome jusqu’alors (la ’Chancellerie des Brefs apostoliques’), lui fut adjointe, avec la mission de veiller à la préparation et à l’expédition des Brefs pontificaux (prescription du pape sur des matières de moindre importance)

Par la Constitution apostolique Regimini Ecclesiæ Universæ du 15 août 1967, Paul VI (1963-1978), en application avec la volonté exprimée par les évêques au Concile Vatican II (1962-1965), réforma la curie romaine et donna un nouveau visage à la Secrétairerie d’Etat en supprimant la ’Chancellerie des Brefs apostoliques’ et en transformant l’ancienne première section de la ’Sacrée Congrégation des affaires ecclésiastiques extraordinaires’ en un organisme distinct de la Secrétairerie d’Etat qui, tout en lui restant étroitement lié, prit le nom de ’Conseil pour les affaires publiques de l’Eglise’.

Enfin, le 28 juin 1988, Jean Paul II (1978-2005) promulgua la Constitution apostolique Pastor Bonus qui réforma la curie romaine et divisa la Secrétairerie d’Etat en deux sections, la ’section pour les affaires générales’ et la ’section pour les relations avec les Etats’, où vint se fondre le ’Conseil pour les affaires publiques de l’Eglise’. (apic/imedia/vb)

22 juin 2006 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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