Le dicastère de la curie romaine le plus proche du pape

Rome: Nominations à la Secrétairerie d’Etat du Vatican

Rome, 15 septembre 2006 (Apic) Le cardinal Tarcisio Bertone et Mgr Dominique Mamberti ont pris, le 15 septembre 2006, leurs nouvelles fonctions à la Secrétairerie d’Etat du Vatican. Le premier comme secrétaire d’Etat et le deuxième comme secrétaire pour les relations avec les Etats. Il s’agit du dicastère de la curie romaine le plus proche du pape.

La Secrétairerie d’Etat est le «dicastère de la curie romaine (.) le plus proche du souverain pontife», selon la Constitution apostolique «Pastor Bonus» promulguée par Jean Paul II en 1988. On peut considérer le secrétaire d’Etat comme le «Premier ministre» du pape et le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats comme son «ministre des Affaires étrangères».

La Secrétairerie d’Etat est en effet présidée par un cardinal qui prend le titre de secrétaire d’Etat. Il a été défini par Jean XXIII comme «le premier collaborateur» du pape dans le gouvernement de l’Eglise universelle. Le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats dirige, quant à lui, la seconde section ou «section pour les relations avec les Etats». Sa mission est de suivre les questions qui doivent être traitées avec les gouvernements civils.

Le secrétaire d’Etat occupe le poste le plus important de l’activité politique et diplomatique du Saint-Siège, au point de représenter le souverain pontife dans certaines circonstances. Il reçoit et traite avec les diplomates accrédités auprès du Saint-Siège. D’ordinaire, il reçoit également les chefs d’Etat venus en visite officielle chez le pape, à l’issue de leur rencontre avec le souverain pontife.

Le cardinal secrétaire d’Etat s’occupe de toutes les questions de politique ecclésiastique, c’est-à-dire de toutes les matières comprises sous la dénomination de droit ecclésiastique concordataire. Il peut en outre convoquer périodiquement des réunions collégiales de tous les cardinaux chefs de dicastère, à la manière d’un conseil des ministres, pour faire le point sur chaque domaine d’activité.

A la différence des autres chefs de dicastère, nommés pour cinq ans, le mandat du secrétaire d’Etat se termine avec la mort du pape qui l’a nommé. Pendant la vacance du siège apostolique, il est remplacé par le substitut de la Secrétairerie d’Etat. A l’élection du nouveau pape, il peut être reconduit dans ses fonctions, comme ce fut le cas pour le cardinal Angelo Sodano en avril 2005. Il réside dans les palais apostoliques au Vatican.

Après de nombreuses modifications successives, la Secrétairerie d’Etat est aujourd’hui divisée en deux sections. La «section pour les affaires générales», aussi appelée «première section», a pour mission d’expédier les affaires qui concernent le service quotidien du pape. Ainsi, elle travaille à la rédaction des documents confiés par le souverain pontife, s’occupe des actes qui concernent les nominations dans la curie romaine et garde le sceau de plomb sous lesquels sont expédiées les Lettres apostoliques et Bulles pontificales, ainsi que l’anneau du pêcheur, anneau privé du pape appelé ainsi parce qu’il représente saint Pierre pêchant au filet dans sa barque.

Elle régule le service et l’activité des représentants du Saint-Siège, surtout dans leurs rapports avec les Eglises locales, et traite de tout ce qui concerne les ambassades auprès du Saint-Siège. Enfin, elle exerce sa vigilance sur les organes de communication officielle du Saint-Siège et sur la publication des «Acta Apostolicæ Sedis» et de l’Annuaire pontifical.

Une figure apparue en 1814

La «première section» est dirigée par un archevêque, le substitut pour les affaires générales (actuellement Mgr Leonardo Sandri), aidé par un prélat, l’assesseur pour les affaires générales (actuellement Mgr Gabriele Giordano Caccia). La figure du substitut est apparue dans la hiérarchie ecclésiastique de la Secrétairerie d’Etat en 1814. Il existe, au sein de la «section pour les affaires générales», une section francophone où travaillent actuellement 7 personnes: 5 prêtres et 2 laïques consacrées.

La «section pour les relations avec les Etats», aussi appelée «seconde section», a pour mission de suivre les questions qui doivent être traitées avec les gouvernements civils. Relèvent de sa compétence les relations diplomatiques du Saint-Siège avec les Etats, y compris l’établissement de concordats ou d’accords similaires, la représentation du Saint-Siège auprès des conférences et des organismes internationaux.

Dans des circonstances particulières, sur mandat du pape, et après consultation des dicastères compétents de la curie, elle peut s’occuper des nominations dans les Eglises particulières, ainsi que de la constitution de ces dernières ou de leur modification, ou encore, en collaboration avec la Congrégation pour les évêques, des nominations des évêques dans les pays qui ont conclu avec le Saint-Siège des traités ou des accords de droit international.

La «seconde section» de la Secrétairerie d’Etat est dirigée par un archevêque, le secrétaire pour les relations avec les Etats (désormais Mgr Dominique Mamberti), aidé par un prélat, le sous-secrétaire pour les relations avec les Etats (actuellement Mgr Pietro Parolin), et assisté par des cardinaux et par des évêques. (apic/imedia/be)

15 septembre 2006 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 3  min.
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