Genève: Le Réseau évangélique élit un coordinateur de la campagne «StopPauvreté.2015»

En lien avec les Objectifs du Millénaire pour le Développement

Genève, 26 octobre 2006 (Apic) Le Réseau évangélique, branche romande de l’Alliance Evangélique Suisse (AES), a engagé Jean-Daniel André pour coordonner la campagne «StopPauvreté.2015». Il assurera cette tâche ces prochaines années à 60%, en relation étroite avec le Réseau évangélique et sa Plateforme de développement.

Jean-Daniel André, de Lonay, qui dispose d’une formation d’ingénieur EPFL, animera la version romande d’une campagne lancée par les chrétiens évangéliques au plan mondial. Le Réseau évangélique, branche romande de l’AES, est, avec la branche suisse allemande, un réseau de près de 600 Eglises locales ou paroisses, et d’environ 170 organisations, regroupées en 90 sections locales et 20 groupes de travail.

Selon son programme, le Réseau évangélique existe pour encourager l’unité et pour donner une identité, une voix et une plateforme aux 42’000 chrétiens de conviction évangélique en Suisse romande. Il est né suite à la fusion de l’Alliance évangélique romande (AER) et de la Fédération romande d’Eglises et oeuvres évangéliques (FREOE) en juin 2006.

Relayer la lutte contre la pauvreté dans les milieux évangéliques

La campagne «StopPauvreté.2015» se déroule en lien avec les Objectifs du Millénaire de l’ONU. Elle souhaite relayer dans les milieux évangéliques la mobilisation internationale autour de la Déclaration du Millénaire et des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) qui visent à diminuer de moitié la pauvreté sur la planète d’ici 2015.

Le nouveau coordinateur encouragera les chrétiens suisses à veiller à ce que les engagements pris dans le cadre de l’ONU en 2000 par près de 190 chefs d’Etat soient mis en action au niveau de la Confédération.

Jean-Daniel André travaillera à cette sensibilisation au travers d’ONG chrétiennes et d’Unions d’Eglises représentées dans le Réseau. «StopPauvreté.2015» propose également à chaque Romand de s’inscrire et de signer l’appel «Michée», du nom d’un prophète biblique qui encourage à vivre avec Dieu en pratiquant la justice, l’équité et la compassion (Michée 6,8).

Le nouveau coordinateur dispose de bonnes connaissances des pays du Sud, dans les secteurs de la santé, des eaux et de la construction. Il a travaillé dans les domaines du développement et de l’urgence, notamment dans le cadre de l’ONG lausannoise Medair. JB/Com

Encadré

Les objectifs de «StopPauvreté.2015»

La campagne «StopPauvreté.2015» cherche à atteindre deux buts principaux: approfondir et développer l’engagement des chrétiens envers les pauvres, et rappeler aux décideurs nationaux et internationaux leurs engagements à l’égard des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Pour plus d’informations: www.stoppauvrete2015.ch

La campagne «StopPauvreté.2015» engagée par le Réseau évangélique est le pendant de la campagne lancée il y a deux ans en Suisse alémanique sous le nom de «StopArmut.2015», et s’inscrit ainsi dans une perspective nationale. Cette campagne est la retranscription au plan suisse du «Défi Michée», un mouvement lancé en 2004 par l’Alliance évangélique mondiale, qui représente 420 millions de chrétiens dans 127 pays. Le Réseau évangélique est un nouveau venu dans le paysage ecclésiastique romand. Il compte 200 Eglises et organisations chrétiennes et représente 42’000 chrétiens de conviction évangélique en Suisse romande. JB

Encadré

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement

Les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) constituent le noyau central de la campagne «Stop pauvreté 2015». Lors de la rencontre au sommet du Millénaire en 2000 à New York, 189 chefs d’Etat, membres de l’ONU, se sont engagés à atteindre 8 objectifs concrets pour le développement et à diminuer ainsi de moitié la pauvreté dans le monde d’ici 2015.

Il s’agit tout d’abord d’éradiquer l’extrême pauvreté et la faim. Aujourd’hui, on estime à 1,2 milliard le nombre de personnes vivant avec un revenu journalier inférieur à un dollar US. Le premier OMD vise une réduction de moitié de ce nombre d’ici 2015. Dans de nombreux pays du Sud, les plus pauvres vivent en marge de la société et ne tirent que peu de profit du progrès. Ils manquent d’instruction, d’assistance médicale, d’un toit sur la tête, de sécurité et d’un revenu régulier.

L’énorme différence de niveau de vie entre les pays industrialisés riches et les pays en voie de développement pauvres est sans aucun doute le problème social le plus important de notre temps. La différence entre les 20% de l’humanité les plus riches et les 20% les plus pauvres est toujours plus élevée. Alors que 20% des personnes les plus riches gagnaient en 1960 30 fois plus que les 20% les plus pauvres, cette proportion est passée en 2000 à 80 fois plus. Les 15 personnes les plus riches de la planète possèdent plus de biens que ce que tous les pays africains sub-sahariens réunis peuvent produire en un an.

Le nombre des personnes souffrant de la faim doit également diminuer de moitié d’ici 2015. La sous-alimentation est un symptôme de la pauvreté. D’après des données de la Banque Mondiale, 150 millions d’enfants souffrent de malnutrition, surtout en Afrique. Le manque de nourriture conduit à une mortalité infantile élevée et empêche le développement intellectuel et physique. Voilà qui diminue ultérieurement les possibilités de trouver un travail et de sortir de la spirale de la pauvreté.

D’après la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), 842 millions de personnes souffraient en 2001 de sous-alimentation chronique dans le monde. Tous les jours, environ 100’000 personnes meurent des suites de la sous-alimentation.

Cibles pour la lutte contre l’extrême pauvreté et la faim: réduire de moitié, d’ici à 2015, le nombre de personnes vivant avec un revenu inférieur à un dollar US par jour et diminuer de moitié dans le même laps de temps le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde. (apic/com/be)