Burkina Faso : une Eglise bien implantée qui a besoin d’ouvriers (0401290)

Fribourg, 4janvier(APIC) Le Burkina Faso, pays de l’Afrique sahélienne,

compte une population de 8’250’000 habitants répartie sur une surface de

274’200 km2. Le pays fut annexé par la France en 1896. Il s’appelait auparavant Haute-Volta. La République indépendante de Haute-Volta est proclamée

le 5 août 1960. Après une période de régime militaire, le pays se dote de

structures démocratiques : la constitution est approuvée en 1977. Depuis

1980, il a connu 4 coups d’Etat. Le dernier, le 15 octobre 1987, a porté au

pouvoir un quadrumvirat dirigé par le capitaine Blaise Compaoré. Celui-ci,

après avoir éliminé les trois autres membres en septembre 1988, est devenu

chef de l’Etat.

Le Burkina Faso connaît une situation économique difficile, les ressources de la terre et de l’élevage – l’économie est surtout agro-pastorale étant rendues inégales par la sécheresse qui touche la région désertique du

Sahel. L’agriculture vivrière (canne à sucre, mil, maïs, riz, sorgho) suffit à peine aux besoins de la population. L’industrie est fondée sur le

coton et l’exploitation de mines d’or.

Evangélisation et développement de l’Eglise

C’est le 22 janvier 1890 que l’Eglise catholique commence à s’implanter

au Burkina Faso : la première mission est fondée par les Pères Blancs (Missionnaires d’Afrique) à Koupela, siège actuel du diocèse de Koupela. La

mission était insérée dans le Vicariat apostolique du Sahara-Soudan français. Les Soeurs blanches (Missionnaires d’Afrique) arrivent en 1905. 1926

voit l’érection du petit séminaire de Pabré, 1933 celle du grand séminaire,

qui sera transféré à Koumi en 1942. Les trois premiers prêtres indigènes,

dont le Missionnaire Paul Zougrana, qui deviendra le 22 février 1965 le

premier cardinal du pays et de l’Afrique Occidentale francophone, sont ordonnés cette année-là. Il a été le premier archevêque africain d’Ouagadougou. 1955 voit l’institution de la hiérarchie épiscopale. Le premier évêque

indigène du pays et de l’Afrique Occidentale Française, Mgr Dieudonné Yougbare, est ordonné en 1956.

L’Eglise catholique du Burkina Faso compte aujourd’hui 766’500 fidèles.

Elle est composée de huit diocèses et d’un archidiocèse, celui d’Ouagadougou, le plus peuplé. L’Eglise y est plus présente que dans le reste du

pays. Avec ses 240’000 catholiques, ses 110 prêtres, ses 52 religieux non

prêtres, ses 225 religieuses et ses 1’222 catéchistes, il en est le «centre

nerveux». Les nombreuses vocations témoignent de la santé de l’Eglise burkinabé : 161 étudiants fréquentent les deux grands séminaires, 873 les petits séminaires, au nombre de sept.

Les Frères de la Sainte Famille, les Religieuses de l’Immaculée Conception d’Ouagadougou et les Religieuses de l’Annonciation de Bobo-Dioulasso,

trois Congrégations locales, sont un élément important du développement de

la vie consacrée dans le pays. Deux monastères, l’un de bénédictins, l’autre de bénédictines, situés à Koubri, près d’Ouagadougou, jouent aussi un

rôle considérable, non seulement pour le développement de la vie consacrée,

mais également par leurs oeuvres d’éducation spirituelle, culturelle et sociale, en collaborant à la catéchèse, la pastorale et la promotion culturelle et sociale en faveur des populations rurales.

4 janvier 1990 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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