Une église refuse la cérémonie funèbre d’Alice Lakwena

Ouganda: Dernier voyage compliqué pour la fondatrice d’un groupe rebelle

Kampala, 8 février 2007 (Apic) Une église du nord de l’Ouganda a refusé dimanche 4 février d’accomplir les rites funèbres pour la fondatrice de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) décédée le 19 janvier 2007 dans un camp de réfugiés au Kenya. La LRA s’est fait connaître pour la cruauté de ses crimes.

Selon l’Agence de presse africaine (APA), le révérend Walter Kidega de l’église de Gulu, Christ the King Church, où était prévu l’office funèbre d’Alice Lakwena, fondatrice de l’Armée de Libération du Seigneur (LRA), a refusé de conduire la cérémonie. Il a affirmé avoir reçu des directives dans ce sens de l’évêque de l’Eglise anglicane de son diocèse.

Le révérend Kidega a précisé que, même sans les directives données par son supérieur ecclésiastique, il lui aurait été difficile de mener une messe de requiem à l’église, à cause du grand nombre de mariages qui s’y tient.

La mère d’Alice Lakwena, Doreen Ayaa, voulait que le service funèbre de sa fille se tienne dans une église anglicane, malgré le fait que l’ancienne rebelle était catholique. Selon les dernières informations, le père d’Alice Lakwena, souhaitait, lui, que la cérémonie funèbre de sa fille se tienne dans une église catholique locale.

Alice Lakwena vivait en exil dans un camp de réfugiés au Kenya, depuis la défaite de son mouvement à Magamaga, en 1987. La LRA, groupe rebelle armé, auteur de nombreux crimes contre l’humanité, agissait au nom de pseudo enseignements bibliques. L’un des chefs qui a succédé à la fondatrice, Joseph Kony se présentait comme investi d’une mission divine. La LRA avait pratiqué l’enlèvement d’enfants dès sa création: ceux-ci étaient contraints dès leur entrée dans la LRA de commettre les pires atrocités (à l’encontre de leurs camarades désobéissants, par exemple. Les enfants nouvellement enlevés participaient aussi à des meurtres rituels, entre autres crimes. (apic/ibc/ag/vb)

8 février 2007 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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