La complémentarité au lieu de l’opposition
Rome: Pour le Saint-Siège, l’égalité des sexes ne doit pas nier la différence homme femme
Rome, 9 mars 2007 (Apic) L’égalité des sexes ne doit pas nier la différence homme femme, a souligné Mgr Celestino Migliore, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies. Il s’exprimait le 8 mars 2007, à New York, au cours de la 61ème session de l’Assemblée générale de l’ONU pour la promotion de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.
Mgr Migliore a indiqué que la recherche de l’égalité des sexes va de pair avec l’identification de la différence et de la complémentarité entre les hommes et les femmes. «Sans cette identification, la lutte pour l’égalité ne serait pas authentique», a-t-il expliqué.
L’observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU a mis en garde contre une approche antagonique qui exalte l’opposition entre les hommes et les femmes. Selon lui, cette approche juxtapose la femme contre l’homme et vice-versa, tandis que l’identité et le rôle de l’un sont soulignés dans le but de diminuer celui de l’autre. Le succès de la recherche de l’égalité et de l’autonomisation des femmes réside dans le respect mutuel et la reconnaissance de l’identité et du rôle de l’un envers l’autre.
Respect de la différence des sexes
Le haut prélat a aussi souligné et mis en garde contre la tendance à brouiller, sinon à nier totalement, les différences entre les hommes et les femmes. L’égalité entre les femmes et les hommes et l’autonomisation des femmes sera atteinte quand les différences entre les deux sexes seront reconnues comme complémentaires.
S’appuyant sur le «génie féminin», Mgr Migliore a aussi plaidé pour que les femmes dans la société soient impliquées dans les prises de décisions, non seulement pour des raisons d’égalité, mais aussi pour leur perspicacité spécifique.
Pour lui, l’autonomisation des femmes signifie également un salaire égal pour un travail égal, l’équité dans l’avancement de carrière, et l’égalité des conjoints dans les droits de la famille. Cela signifie aussi que les femmes qui choisissent de vivre comme femmes et mères sont protégées et non pénalisées, a conclu le prélat.
L’Assemblée générale de l’ONU a achevé le 8 mars 2007, Journée mondiale de la femme, son débat thématique sur la promotion de l’égalité entre les sexes et de l’autonomisation des femmes. Selon un communiqué de l’ONU, les représentants 76 pays – 95 % étaient des femmes – ont fait état des progrès concrets qu’ils ont obtenus en vue d’accroître la participation politique des femmes, à la fois dans les secteurs publics et privés. (apic/imedia/ms/js)