Mais déplorent qu’un carnage ait eu lieu dans un lieu saint

Inde: Des Pakistanais et des Indiens saluent l’assaut contre la mosquée Rouge

Bangalore, Inde, 16 juillet 2007 (Apic) Après l’assaut des forces gouvernementales du président Musharraf au Pakistan, à Islamabad, des réactions musulmanes et chrétiennes, ont approuvé l’intervention sanglante du 10 juillet, de même que la majorité de la population

Des musulmans et des chrétiens du Pakistan et de l’Inde ont salué l’attaque gouvernementale du 10 juillet à Islamabad contre les assiégés de la mosquée Rouge

Le directeur du South Asia Partnership – Pakistan, Mohammed Tahseen, musulman a déclaré au correspondant de l’agence oecuménique ENI le 13 juillet à Lahore, soit deux jours après l’incident. «Ces personnes, à l’intérieur de la mosquée, se comportaient selon leurs propres lois. Cela devait prendre fin».

Cecil Choudhury, catholique romain et secrétaire exécutif de l’Alliance des minorités du Pakistan, a déclaré au correspondant d’ENI que l’opération armée «avait beaucoup tardé». Il a indiqué que des étudiantes se trouvaient dans la mosquée parmi les kidnappeurs qui retenaient des policiers et des ressortissants chinois dans le cadre de leur idéologie visant à instaurer un Etat islamique.

«Ici, la majorité de la population a salué l’intervention de l’armée, bien qu’elle soit attristée par le bain de sang qui a eu lieu é l’intérieur de la mosquée», a déclaré Cecil Choudhury.

Au nombre des victimes de l’assaut de la mosquée Rouge se trouvaient au moins 73 militants et 10 membres des forces spéciales. L’attaque a fait suite au refus par les étudiants islamistes et les militants retranchés à l’intérieur de l’édifice religieux de rendre les armes.

«Comment une mosquée pouvait-elle entreposer tant de munitions, comment les militants ont-ils pu résister à l’armée pendant plusieurs jours ? Ces armes n’ont pas pu y entrer sans la complicité de responsables de la sécurité», a déclaré Mohammed Tahseen.

En Inde, des responsables musulmans ont condamné l’utilisation de la mosquée pour des activités militantes et ont déclaré que cela avait terni l’image de l’Islam dans le monde. Se faisant l’écho de positions similaires, le responsable chiite Kalbe Sadiq a soutenu la décision prise par le président Pervez Musharraf d’envoyer l’armée dans la mosquée et a souligné que l’extrémisme n’était pas autorisé dans l’islam. «Il fallait prendre des mesures contre ces militants», a déclaré Kalbe Sadiq. «Les membres d’Al-Qaida et les talibans, qui associent l’islam a` la violence, se sont fourvoyés.» (apic/eni/vb)

16 juillet 2007 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
Partagez!