Pays-Bas: Le leader d’extrême droite Geert Wilders veut interdire le Coran

Il le qualifie même de «livre fasciste»

La Haye, 8 août 2007 (Apic) Le leader d’extrême droite néerlandais Geert Wilders veut interdire le Coran aux Pays-Bas, le qualifiant même de «livre fasciste». Ce jeune député quadragénaire tente de reprendre le flambeau du «dandy populiste» Pim Fortuyn, assassiné en 2002. Il a demandé l’interdiction du Coran aux Pays-Bas et l’arrivée de nouveaux immigrants musulmans, dans une lettre ouverte publiée mercredi 8 août par le quotidien néerlandais Volkskrant.

Le chef du Parti pour la liberté (PVV – extrême-droite) a déclaré: «J’en ai marre du Coran aux Pays-Bas: interdisez ce livre fasciste». Demandant à ses collègues députés d’interdire le Coran, un «livre fasciste» qui n’a pas sa place dans «notre Etat de droit» et qui devrait même être interdit dans les mosquées, le député à la chevelure blondasse n’hésite pas à comparer le Coran à «Mein Kampf», le manifeste d’Adolf Hitler.

Geert Wilders n’en est pas à ses premières insultes – en février dernier, dans une interview au quotidien «De Pers», il invitait déjà les musulmans désireux de rester aux Pays-Bas, «à déchirer la moitié du Coran et à la jeter», proposant, si Mahomet vivait aujourd’hui aux Pays-Bas, «de le chasser du pays comme extrémiste». Il fait également référence à la «fameuse» journaliste italienne Oriana Fallaci, qui aurait affirmé que les fils d’Allah puisent dans le Coran «le mal qu’ils nous font et se font».

Geert Wilders ne croit pas à l’existence d’un islam dit «modéré», expliquant que plusieurs sourates du Coran «appellent les Musulmans à soumettre, poursuivre, tuer (les juifs, chrétiens, non-croyants), à violer les femmes et à imposer un Etat musulman». Le député populiste voulait ainsi réagir à l’attaque subie ce week-end par un conseiller municipal social-démocrate (PvdA – Parti du Travail) d’une banlieue de La Haye, Ehsan Jami. Fondateur d’un comité de soutien aux apostats musulmans, cet étudiant d’origine iranienne, connu pour ses critiques de Mahomet et de ses enseignements, a été attaqué en pleine rue par deux Marocains et un Somalien, selon la presse néerlandaise.

Adepte de la provocation, Geert Wilders répète sans cesse qu’il faut «stopper le tsunami de l’islamisation», l’islam étant à ses yeux une religion «violente», «le plus grave danger qui nous menace». Il livre son opinion le 8 août sur son site internet www.geertwilders.nl, sous le titre «Genoeg is genoeg: verbied de Koran».

La publication, sur son site internet, de son soutien aux dessinateurs danois des caricatures de Mahomet, lui avait valu des dizaines de menaces de mort, ce qui fait qu’il vit sous protection policière. La police néerlandaise est sur le qui vive depuis l’assassinat, «au nom de l’islam», du cinéaste polémique Theo van Gogh en novembre 2004. (apic/kna/vkr/be)

8 août 2007 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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