Algérie: La «fuite des cerveaux» entre 1992 et 1996 a coûté cher à l’Algérie

40’000 «têtes» ont quitté leur pays

Alger, 23 août 2007(Apic) La «fuite des cerveaux» algériens entre 1992 et 1996, pendant les années les plus sanglantes du terrorisme, a coûté 40 milliards de dollars à l’Algérie, rapporte le quotidien indépendant «L’Expression», cité par Misna.

«L’Expression» précise qu’au cours des 10 dernières années, au moins 40’000 scientifiques, chercheurs et intellectuels algériens (d’autres sources évoquent quant à elles un total de 100’000 personnes) ont quitté le pays pour exercer leur profession à l’étranger, notamment en Europe, au Canada et aux Etats-Unis.

Selon l’Agence Misna, à titre d’exemple, sur un total de 10’000 médecins étrangers qui travaillent en France, plus de 7’000 sont algériens, dont 2’000 se trouvent dans la seule zone de Paris. Près de 3’000 scientifiques et chercheurs hautement qualifiés du pays maghrébin vivent actuellement aux Etats-Unis.

Le quotidien, relançant des requêtes analogues avancées par la société civile algérienne, s’interroge sur la marche à suivre pour «mobiliser et récupérer ces compétences afin de les mettre au service de leur propre pays dans le cadre du processus de reconstruction et de développement de l’Algérie».

A ce sujet, un millier de chercheurs algériens se sont récemment unis dans le but de former l’Association des compétences algériennes (Aca), présidée par Mohamed Boudjelal, docteur en biochimie qui vit à Londres, et qui a déclaré, au cours d’une conférence dans la capitale Alger: «L’Algérie a besoin de ses chercheurs et nous voulons faire savoir à notre pays que nous sommes prêts à donner notre contribution». (apic/misna/pr)

23 août 2007 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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