Nigeria: Pièce satirique sur la charia: interdiction levée

Lagos, 26 octobre 2007 (Apic) Une haute cour islamique du Nigeria a levé l’interdiction d’une pièce satirique écrite par un défenseur des droits de l’homme. Celui-ci ironisait sur l’application de la charia (loi islamique). Trois semaines auparavant, cette même cour avait interdit la pièce. Le 3 octobre dernier, le juge Mustapha Umar de la cour avait interdit à Shehu Sani de vendre, faire circuler ou faire représenter sa pièce théâtrale, «le croissant fantôme». Le magistrat avait été saisi d’une plainte déposée par le Concerned Sharia Forum, un groupe favorable à l’application de la charia basé à Zaria (70 km au nord de Kaduna). Dans son jugement de levée de l’interdiction, rendu public lundi à Tudun Wada, ville voisine de Kaduna dans le nord du Nigeria, le juge Umar a estimé que la cour n’est pas compétente pour se prononcer sur la plainte, déclarée «irrecevable». Pour Muhammad Sanusi, avocat du dramaturge, «la cour a rejeté la plainte en se déclarant incompétente ce qui invalide définitivement la première décision». La pièce de 52 pages de Shehu Sani est une satire décrivant comment les hommes politiques, spécialement les gouverneurs des douze Etats du nord du Nigeria usent de la loi coranique. Pour eux, c’est «comme un moyen pour piller les fonds publics en toute impunité et pour étrangler l’opposition», a-t-il souligné. (apic/ibc/pr)

26 octobre 2007 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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