Abbaye de Saint-Maurice

Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa famille, sa propre maison

De cette parole de Jésus est né le dicton bien connu : «Nul n’est prophète en son pays !» Un prophète, digne de ce nom, dit une parole qui dérange. De quel droit nous fait-il la leçon ?
Au début du ch. 6 de l’évangile de S, Marc – évangile de ce dimanche – Jésus vient dans sa patrie, Nazareth. Jusque-là, il avait sillonné la Galilée, il avait enseigné les foules sur le bord du lac et dans les synagogues, il avait fait des miracles à Capharnaüm et au-delà des frontières. Beaucoup avaient été frappés par ses paroles, émerveillés par ses actes de guérisons.
Mais quand il revient à Nazareth, parmi ceux qui l’ont vu grandir près de Marie, sa mère, qui l’ont vu travailler à l’atelier de Joseph, le charpentier, c’est l’étonnement et la suspicion : «Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée ? N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie ?»
Beaucoup de chrétiens peuvent dire : «Jésus, je le connais. Il a vécu à Nazareth il y a 2000 ans ; il a parlé du Royaume de Dieu ; il a fait des miracles ; il s’est choisi des disciples ; il a été condamné à mort et crucifié ; il est ressuscité». C’est à cause de lui qu’ils demandent le baptême, la première communion, etc… » Et après !!!
Jésus le prophète, l’homme qui ouvre les yeux sur le sens de la vie qui est plus qu’un bien-être matériel, qui interpelle sur la conduite des relations humaines, qui dénonce la violence, l’injustice, qui accueille l’étranger, le laisser pour compte, est-il écouté chez nous aujourd’hui ?

 

Chne Charles Neuhaus

7 juillet 2012 | 09:33
par Abbaye de Saint-Maurice
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