L’archevêque de Chicago remplace Mgr William S. Skylstad

Etats-Unis: Le cardinal Francis E. George élu président de la Conférence épiscopale

Baltimore, 14 novembre 2007 (Apic) Les 222 évêques américains, réunis en assemblée générale d’automne à Baltimore, ont élu à la présidence le 13 novembre le cardinal Francis E. George, archevêque de Chicago, âgé de 70 ans. C’est le premier cardinal à être élu président ou vice-président de la Conférence épiscopale américaine (USCCB) depuis 1971. Il succède à Mgr William S. Skylstad, évêque de Spokane, dans l’Etat de Washington, arrivé au terme de ses trois ans de présidence.

Les évêques américains ont également élu comme vice-président, au troisième tour et avec 128 voix, Mgr Gerald F. Kicanas, évêque de Tucson, en Arizona. Le cardinal George a gagné au premier tour avec 188 voix, soit 85% des votants, sur une liste de 10 candidats. Il était durant la période précédente vice-président de la Conférence des évêques catholiques des Etats-Unis.

Dans le contexte du scandale des prêtres pédophiles aux Etats-Unis, le cardinal George a été l’un des auteurs de la Charte des évêques américains sur la protection des enfants. Mais l’organisation «Voice of the Faithful», qui lutte contre le silence qui a longtemps entouré les scandales sexuels de l’Eglise catholique, avait fait campagne contre son élection.

Natif de Chicago, le cardinal George s’est vu reprocher avant son élection à la présidence de n’avoir pas agi avec suffisamment de célérité dans le cas d’un prêtre pédophile. L’archidiocèse de Chicago est accusé d’avoir mal géré les plaintes d’abus sexuel contre des mineurs visant le Père Daniel McCormack, condamné pour des actes pédophiles à cinq ans de prison. Cette dénonciation avait été portée en l’an 2000 par une religieuse, qui avait informé des responsables de l’archidiocèse oralement et par écrit. L’abbé McCormack n’avait pas été déplacé de la paroisse et l’école de Notre-Dame de West Side jusqu’à sa première inculpation en janvier 2006, malgré des dénonciations faites longtemps auparavant.

Dès que sa candidature fut connue, le cardinal George s’est vu reprocher ces manquements par «Voice of the Faithful» et par le réseau de ceux qui ont subi des abus sexuels de la part de prêtres, le «Survivors Network of those Abused by Priests» (SNAP). Le cardinal George a été placé sur le siège de Chicago en 1997. Ces milieux avaient fait campagne auprès de tous les évêques américains, affirmant qu’élire le cardinal George à la présidence de l’USCCB n’était pas «un bon choix». Notons que le scandale des abus sexuels a déjà coûté plus de 3 milliards de dollars à l’Eglise catholique aux Etats-Unis. (apic/cns/be)

14 novembre 2007 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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