Papouasie-Nouvelle-Guinée : l’Eglise entre mission et inculturation
Encadré
Indépendante de l’Australie depuis 1975, la Papouasie-Nouvelle-Guinée occupe la partie orientale de l’île de la Nouvelle-Guinée, en Océanie, l’autre partie constituant la province indonésienne de Papua. Monarchie constitutionnelle, le pays est membre du Commonwealth et la reine Elisabeth II en est le chef d’Etat. Avec plus de 5,5 millions d’habitants pour une superficie de 462’840km2, la Papouasie-Nouvelle-Guinée (16 fois plus grande que la Suisse) compte ainsi 12 habitants au km2. L’anglais est la langue officielle, mais on dénombre plus de 800 langues, ce qui montre la fragmentation de la population en groupes ethniques.
Si le christianisme est majoritaire, il faut compter avec un certain nombre d’animistes et de nouveaux mouvements religieux venus des Etats-Unis et de Nouvelle-Zélande. La majorité chrétienne autour de la capitale Port Moresby est protestante, alors que l’Eglise catholique compte sur le territoire une quinzaine de diocèses, confiés habituellement à des évêques étranger. Forte de 1,3 million de fidèles, l’Eglise se trouve, un siècle après la venue des premiers missionnaires, au tournant de son histoire entre mission et inculturation. Elle commence à devenir « autosuffisante » en formant son propre clergé, ses religieux et ses laïcs ; elle essaie de faire face elle-même aux principaux défis pastoraux, à savoir l’attention portée aux jeunes et aux familles, l’instruction (qui n’est pas obligatoire dans le pays). Comme les autres religions, l’Eglise catholique est enregistrée par l’Etat au même titre que les sectes et reçoit des subventions en fonction de sa force numérique.
Encadré
Le projet de Missio Enfance en Papouasie
Missio Enfance soutient un projet de scolarisation des enfants les plus déshérités du diocèse de Mendi, sur les Hauts-Plateaux de Papouasie – Nouvelle-Guinée. Dans cette région, 5’000 élèves sont scolarisés dans les 20 établissements scolaires. Or, les conditions d’enseignement sont désastreuses, déplore Missio. Il y a un manque chronique de maîtres, et ceux qui sont en fonction sont forcés de prendre en charge plusieurs classes avec une moyenne de 45 élèves. D’autre part, beaucoup d’enfants ne peuvent se rendre à l’école car les familles n’en ont pas les moyens. Les moyens de communications terrestres sont de plus souvent difficiles, et l’électricité fait défaut dans une bonne partie des régions les plus reculées. Dans ce contexte, l’évêque de Mendi, Mgr Steve Reichert, veut ouvrir l’école à tous les enfants de son diocèse. Un montant de 8’640’ frs suffirait pour mener à bien son projet.
Par la vente de porte-clés en forme de paradisiers (superbes oiseaux multicolores), Missio collabore à la scolarisation des enfants : l’achat de 3 paradisiers permet la scolarisation d’un enfant pendant un mois. L’action des chanteurs à l’étoile contribue aussi à récolter des fonds pour défendre la scolarisation des jeunes de Papouasie que les enfants de Suisse ont appris à connaître lors de leurs leçons de catéchèse. La collecte est un acte de partage et de solidarité entre frères et soeurs qui apprennent à ce qu’est et ce que vit l’autre. L’ensemble ce chanteurs à l’étoile Luzernen Mädechenchor a enregistré un CD de chants du, «Köing för ei Tag», en vente auprès de Missio (missio.ch). Pour les responsables de Missio, le but de ce projet s’inscrit parfaitement dans la mission universelle de tout chrétien.
Encadré:
Les chanteurs à l’étole reçus par Doris Leuthard
Trois groupes de chanteurs à l’étole ont été reçus le 19 décembre par la conseillère fédérale Doris Leuthard. Les 42 enfants provenaient de Dielsdorf (Zürich), Vilters (St-Gall) et Bürglen (Uri). Ils ont représenté les milliers de garçons et de filles qui, entre Noël et l’Epiphanie, passent de maison en maison déguisés en rois mages et en bergers pour porter à travers le chant un message de paix. Des conseillers nationaux et conseillers aux Etats sont également venus écouter mercredi dans le hall principal du palais fédéral à Berne les prestations de 360 chanteurs à l’étoile d’âge primaire, issus des cantons de Fribourg et de Zoug. Ils ont interprété des chants dans les trois principales langues nationales et en anglais.
Les illustrations de ce reportage sont à commander chez Jean-Claude Gadmer Tél. 079 266 23 23 / courriel: jc.gadmer@bluewin.ch
(apic/js/bb)