En réponse aux question des orthodoxes ?
Rome : Benoît XVI réaffirme la primauté de l’évêque de Rome, lors de l’audience générale
Rome, 5 mars 2008 (Apic) Lors de l’audience générale, le 5 mars 2008, Benoît XVI a réaffirmé la primauté de l’évêque de Rome. Devant quelque 6’000 fidèles au Vatican, le pape a évoqué la figure de saint Léon le grand, pape de 440 à 461, proclamé docteur de l’Eglise en 1754.
Evoquant les «magnifiques sermons» et les nombreuses interventions du pape Léon Ier durant la controverse christologique de l’époque, Benoît XVI a affirmé que celui-ci avait «perçu avec une urgence particulière les responsabilités du successeur de Pierre, qui est unique dans l’Eglise». Selon Benoît XVI, son lointain prédécesseur a «su exercer ces responsabilités en Occident comme en Orient, en intervenant en différentes circonstances, avec prudence, fermeté et lucidité». Ainsi, a affirmé le pape, «il montrait combien l’exercice du primat romain était alors nécessaire, comme il l’est aujourd’hui, pour service efficacement la communion qui est caractéristique de l’unique Eglise du Christ».
La question du primat du pape est l’objet de tensions entre catholiques et orthodoxes. En octobre 2007, à Ravenne (Italie), les deux confessions ont commencé à s’accorder sur cette question délicate lors d’une rencontre de la Commission de dialogue théologique entre l’Eglise catholique et les Eglises orthodoxes. Cependant, la délégation du patriarcat de Moscou, qui avait quitté la table des négociations dès le deuxième jour de la rencontre pour des raisons inter-orthodoxes, n’a pas donné son aval aux conclusions de la réunion.
Au cours de sa catéchèse hebdomadaire, le pape a également évoqué le «pontificat particulièrement délicat» de Léon Ier, «en raison des temps troublés : invasions barbares, affaiblissement de l’autorité impériale, longue crise sociale». «L’épisode le plus célèbre de son ministère, a expliqué Benoît XVI, fut la rencontre avec Attila en 452 à Mantoue, signe emblématique de son action en faveur de la paix, même si Rome fut saccagée deux ans plus tard, sans cependant être brûlée».
Benoît XVI a en outre présenté saint Léon le Grand comme «un grand porteur de paix et d’amour» avec une «grande foi christologique», un pape qui «avait le souci de l’unité entre toutes les Eglises».
Avant de présider l’audience générale dans la salle Paul VI, Benoît XVI avait brièvement salué plusieurs milliers de fidèles, dont de très nombreux jeunes italiens, rassemblés dans la basilique Saint-Pierre. Il les avait invités à «renforcer (leur) adhésion à l’Evangile» et à «vivre la période scolaire comme l’occasion propice pour une formation intégrale authentique».
Au terme de sa catéchèse dans la salle des audiences, le pape a salué de nombreux prélats parmi lesquels l’évêque de Versailles, Mgr Eric Aumonier, venu en pèlerinage avec un groupe de séminaristes de son diocèse. Il a aussi salué, de loin, un groupe d’élèves de l’Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr. (apic/imedia/ami/pr)