Romandie: Le prêtre jugé «dénonciateur» par ses pairs met les choses au point

«Il n’y a aucune nouvelle liste à ce jour»

Fribourg, 15 juillet 2008 (Apic) «Je ne suis ni la source, ni l’origine de toutes ces récentes informations concernant l’évêché de mon diocèse». L’abbé Daniel (*) nie avoir été un dénonciateur dans les affaires d’abus sexuels, comme l’ont accusé certains de ses confrères.

Dans une note envoyée à l’Apic, le prêtre entend «mettre un point final sur une rumeur d’une nouvelle liste de prêtres suspects». En fait, il a rencontré son évêque, Mgr Bernard Genoud, à deux reprises, les 24 janvier et 28 janvier dernier, pour se confier à lui. Puis c’est la justice civile qui est venue à lui. «Je n’ai donc pris aucune initiative propre pour rompre une soi disant omerta. J’ai été entendu comme témoin, comme citoyen et comme prêtre. Je ne saurais en aucun cas être qualifié de prêtre dénonciateur, voire accusateur», souligne l’abbé Daniel.

Ce dernier affirme avoir été l’objet de «plusieurs calomnies sournoises». Et c’est dans ce contexte qu’il a repris dans le journal Le Temps (3 juillet) la citation de Benoît XVI: «Le mensonge est puissant, la vérité se paie avec la souffrance».

Comme il l’a aussi confié au Temps, il confirme que son départ pour des études à Rome «n’est en aucun cas une mise à l’écart, mais une demande de sa part à l’autorité diocésaine, qui l’a acceptée». Dans sa note, l’abbé Daniel affirme ne plus vouloir accepter de sollicitations médiatiques supplémentaires sur ce sujet.

Le Temps avait révélé, le 3 juillet, l’existence d’une nouvelle liste de prêtres accusés d’abus sexuels, établie à partir du témoignage de l’abbé Daniel. Mgr Genoud a affirmé le jour même à l’Apic qu’en réalité «il n’y avait pas de nouvelle liste». Ces soi-disant nouvelles informations sont «du réchauffé». Plusieurs enquêtes sont cependant en cours sur des hommes d’Eglise soupçonnés d’abus sexuels, avait confirmé au Temps l’office cantonal des juges d’instruction à Fribourg.

(*) Prénom fictif

(apic/bb)

15 juillet 2008 | 00:00
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
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