Rome: Ingrid Betancourt souligne le caractère personnel de sa rencontre avec Benoît XVI
«J’ai un secret à lui confier»
Rome, 1er septembre 2008 (Apic) Ingrid Betancourt a souligne le caractère personnel de sa rencontre avec le pape, dans l’après-midi du 1er septembre. Interrogée par I.Media, partenaire romain de l’Apic, à la veille de sa rencontre avec le pape, l’ex-otage franco-colombienne a aussi déclaré qu’elle entendait lui dire «un secret».
A la question de savoir ce qu’elle entendait dire au pape, Ingrid Betancourt a également affirmé, avec le sourire, avoir «un secret» à lui confier.
Lors de la première étape de son séjour à Rome, dans la soirée du 31 août, à la veille de son audience privée avec Benoît XVI, Ingrid Betancourt a visité les locaux de la communauté Sant’Egidio, accompagnée de sa mère, Yolanda Pulecio, et de sa soeur Astrid. Elle y a brièvement prié avec des responsables de cette communauté au service des pauvres et engagée dans des négociations diplomatiques pour la résolution de conflits.
Au cours de sa visite à Sant’Egidio, Ingrid Betancourt a prié un instant pour les personnes encore tenues en otages par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc).
L’ex-otage s’est aussi arrêtée devant une série de crucifix en provenance du monde entier, promettant d’en rapporter un de Colombie. Selon les responsables de Sant’Egidio, elle aurait pris la résolution de participer à la prochaine rencontre interreligieuse organisée par la communauté, sur l’île de Chypre.
La libération d’Ingrid Betancourt, le 2 juillet dernier, avait été immédiatement jugée au Vatican comme une «bonne nouvelle» et comme «un signe positif pour la liberté de tous les otages» ainsi que pour «la réconciliation» en Colombie. Le Saint-Siège avait par ailleurs indiqué avoir fait parvenir à Ingrid Betancourt un télégramme de félicitation, sans pour autant en dévoiler le contenu.
Le 6 février dernier, Benoît XVI avait rencontré au Vatican Yolanda Pulecio, la mère de l’otage, au terme de son audience générale. «Je prie pour cette jeune femme et je connais bien la situation difficile dans laquelle elle se trouve», lui aurait alors affirmé Benoît XVI.
La foi semble avoir pris peu à peu une place plus importante dans la vie d’Ingrid Betancourt au fil de sa captivité. A son arrivée dans la capitale colombienne, Bogotá, juste après sa libération le 2 juillet 2008, l’ex-otage avait en premier lieu voulu «remercier Dieu et la Vierge» en priant sur le tarmac de l’aéroport. «Dieu nous a fait ce miracle, ceci est un miracle», avait-elle aussi affirmé immédiatement après sa libération
«Je me sens catholique, mais il y a des choses qui me gênent dans cette religion», avait ensuite confié Ingrid Betancourt peu après sa libération à l’hebdomadaire français La Vie. Elle s’était par exemple demandé «pourquoi l’Eglise catholique s’arroge le droit d’excommunier des gens alors que Jésus n’a jamais excommunié personne». (apic/imedia/ami/pr)