Mort il y a 30 ans après 33 jours de pontificat
Rome: Benoît XVI rend hommage à Jean Paul Ier
Rome, 28 septembre 2008 (Apic) Benoît XVI a rendu hommage à son prédécesseur Jean Paul Ier (1978) lors de la prière de l’Angélus, le 28 septembre à Castel Gandolfo. Ce pape, qui ne régna que 33 jours, est décédé il y a tout juste 30 ans, le 28 septembre 1978.
«L’humilité peut être considérée comme son testament spirituel», a ainsi déclaré Benoît XVI. «Sa simplicité véhiculait un enseignement solide et riche. Grâce à une mémoire exceptionnelle et à une vaste culture, il improvisait avec de nombreuses citations d’écrivains ecclésiastiques et profanes», a-t-il encore souligné, rappelant «la profondeur de sa foi».
Albino Luciani était né le 17 octobre 1912 à Canale d’Agordo, dans la province de Belluno dans le Nord de l’Italie, une région dont sont originaires 6 papes contemporains. Ordonné prêtre en 1935, il devint évêque de Vittorio Veneto, en Vénétie, en 1958. Il prit part au Concile Vatican II. En 1969, il succéda au cardinal Urbani comme patriarche de Venise et fut créé cardinal par Paul VI lors du consistoire du 5 mars 1973.
Le 26 août 1978, Albino Luciani fut élu pape au quatrième tour de scrutin. Il n’était pas parmi les favoris et semble avoir été choisi à l’issue d’un vote de compromis entre les différentes tendances du collège cardinalice. Il salua son élection en disant «tempesta magna est super me» (une grande tempête est sur moi).
A l’âge de 66 ans, il prit le nom de Jean Paul Ier en hommage à ses deux prédécesseurs immédiats, Jean XXIII et Paul VI, mais aussi par allusion à la basilique Saints-Jean-et-Paul, où reposent les doges de Venise. Ce choix était surprenant, car il faut remonter au 10e siècle pour trouver un pape choisissant un nom de règne jusque-là inusité. De plus, un nom composé n’avait jamais été utilisé.
Par sa grande simplicité, Jean Paul Ier fut rapidement surnommé «le pape au sourire». Le 28 septembre 1978 au matin, son secrétaire le retrouva mort dans son lit, victime d’un infarctus ou d’une crise d’urémie.
A l’issue de la prière l’Angélus, Benoît XVI a salué en différentes langues les pèlerins présents. (apic/imedia/hy/pr)