Après 10 mois d’atermoiements
Paris: La France nomme son ambassadeur près le Saint-Siège
Rome, 27 octobre 2008 (Apic) Après 10 mois sans ambassadeur auprès du Saint-Siège, la France vient de nommer son représentant en la personne de Stanislas Lefebvre de Laboulaye, jusqu’alors en poste à Moscou (Russie).
La nomination de ce diplomate, âgé de 61 ans, intervient après plusieurs mois d’atermoiements. Le Vatican ayant refusé dans un premier temps de donner son aval à la nomination d’une autre personne, à cause du profil personnel du candidat
Le Journal Officiel de la République française, en date du 24 octobre 2008, a ainsi publié le décret signé la veille par le président, le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères portant sur la nomination de Stanislas Lefebvre de Laboulaye en tant que nouvel «ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République française auprès du Saint-Siège». Il succède à Bernard Kessedjian, décédé le 19 décembre 2007 à la veille de la visite au Vatican du président français Nicolas Sarkozy.
Une longue carrière diplomatique.
Né le 12 décembre 1946 à Beyrouth (Liban), Stanislas Lefebvre de Laboulaye est agrégé de lettres modernes. A sa sortie de l’Ecole nationale d’administration (ENA), en 1980, il est entré au ministère français des Affaires étrangères, d’abord à la direction ’Asie et Océanié puis à la direction des affaires économiques et financières.
Stanislas de Laboulaye a occupé successivement les fonctions de premier secrétaire à la représentation permanente de la France à Bruxelles (1984-1987), puis de deuxième conseiller à Madrid (1987-1991). A l’administration centrale, il a ensuite dirigé la direction de la communication puis de l’action audiovisuelle extérieure (1991-1995).
Le diplomate fut ensuite consul général à Jérusalem de 1995 à 1999, puis ambassadeur à Madagascar de 1999 à 2002. Secrétaire général adjoint du ministère des Affaires étrangères en charge des affaires politiques et de sécurité entre 2002 et 2006, il a ensuite été nommé ambassadeur de France à Moscou.
En poste dans la capitale russe, Stanislas de Laboulaye ne devrait pas arriver à Rome avant quelques semaines alors que la France assume.
10 mois d’attente
Le Saint-Siège a donné son agrément pour la nomination de Stanislas de Laboulaye quelques jours à peine après la demande soumise par les autorités françaises, a appris I.Media.
En mai 2008, le nom de Jean-Loup Kuhn-Delforge, ancien ambassadeur de France à Sofia (Bulgarie) et ancien directeur général de l’Office français des réfugiés et apatrides (OFPRA), avait été soumis à l’agrément du Saint-Siège. Mais la secrétairerie d’Etat n’avait pas donné son agrément, particulièrement à cause du profil personnel du candidat, et ce malgré le voyage effectué par Benoît XVI en France en septembre.
L’Elysée et le ministère des Affaires étrangères s’étaient auparavant longuement concertés sur le nom et l’origine du nouvel ambassadeur. Le palais présidentiel souhaitait ainsi proposer un candidat issu de la société civile, écrivain ou historien.
Au cours de l’été, la nomination du premier conseiller de l’ambassade de France près le Saint-Siège a également été marquée par certains atermoiements. En septembre, le diplomate Alexandre Morois, jusqu’alors chargé de mission auprès du secrétariat général du Quai d’Orsay, a finalement pris ses fonctions de ’numéro deux’ de la représentation française auprès du Saint-Siège, assumant aussi provisoirement l’intérim en tant que chargé d’affaires. (apic/imedia/ami/pr)