Suisse: L’apprentissage du braille passe à l’ère électronique

Grâce à la «souris-logiciel» inventée par un Valaisan

Sion, 5 décembre 2008 (Apic) Les non-voyants sont aussi en ligne. 200 ans après la naissance de son inventeur, l’alphabet de Louis Braille passe à l’ère électronique. Ceci grâce à «Mouskie», un système «souris-logiciel» inventé par le Valaisan Philippe Racine, qui fait presque de l’apprentissage du braille un jeu d’enfant, indique swissinfo.ch sur son site, lundi 5 janvier.

Mouskie s’adresse aussi bien à celles et ceux dont la vue est déficiente, qui sont en train de la perdre ou qui ne voient rien du tout. On tape un «f» sur le clavier, la lettre apparaît en grand sur l’écran, à côté de sa transcription en braille, la synthèse vocale dit «f» et l’utilisateur sent sous son doigt les points qui composent la lettre. Pour cela, écrit swissinfo.ch, il aura posé son index sur une petite réglette située à l’avant de la souris, où les points montent et descendent en fonction de la lettre demandée.

«Outre son côté ludique, le grand avantage de ce système, c’est la vitesse, explique son inventeur. On peut passer d’une lettre à l’autre presque instantanément. Et il est établi que la mémorisation du toucher est très dépendante de la vitesse d’exécution». Résultat: Mouskie permettrait de diviser par cinq ou six le temps nécessaire à l’apprentissage du braille.

«Les gens se trompent souvent, ils croient qu’apprendre le braille, c’est apprendre une nouvelle langue, alors que ce n’est qu’un alphabet», plaide Philippe Racine, cité par swissinfo. Philippe Racine assure qu’il l’a lui-même appris «assez facilement».

Tel qu’il se présente aujourd’hui, le produit Mouskie est le résultat de trois ans de travail, avec le soutien gracieux des informaticiens de l’entreprise valaisanne NetAtelier pour la partie logicielle et du designer Jean-Maurice Varone, qui s’est inspiré des galets du Rhône pour la forme de la souris.

Aujourd’hui, la production en série va pouvoir démarrer. «Autant dire que la machine est lancée. Surtout que le produit n’a aucun concurrent sur un marché estimé à 200 millions de personnes dans le monde», écrit Marc-André Miserez, de swissinfo. (apic/ag/mam/pr)

5 janvier 2009 | 00:00
par webmaster@kath.ch
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