Vague d’apostasies au Québec
Canada: Alors que la moyenne annuelle est de 20 cas, il y en a déjà 50 pour le mois de mars
Montréal, 2 avril 2009 (Apic) Selon le quotidien québécois «Le Devoir», des dizaines de personnes, surtout dans l’archidiocèse de Québec, veulent renier leur foi suite aux récentes tempêtes médiatiques qu’a connu l’Eglise catholique romaine. Alors qu’environ 20 individus le font chaque année à Québec, ce sont environ 50 personnes qui ont envoyé une demande à cet effet au cours du seul mois de mars.
Selon le journal, la chancellerie de l’archidiocèse de Québec a reçu, au cours du dernier mois, une cinquantaine de demandes. La moyenne annuelle est de 20. Le diocèse de Montréal confirme aussi une hausse, sans vouloir donner de détails. Une demande d’apostasie, ou l’abandon de la foi, est la façon officielle de quitter l’Église. Il faut alors écrire à son diocèse et remplir un formulaire.
Dans l’édition du journal «Le Devoir» du 1er avril, une lettre ouverte écrite par un groupe de personnes voulant apostasier est également publiée. On peut notamment y lire: «Nous voulons ainsi nous libérer de la honte que nous éprouvons quand l’Eglise catholique, bien souvent malgré nous, nous considère comme des membres de cette institution. Veuillez donc considérer cette lettre comme une démarche d’apostasie et nous retourner, comme il se doit, notre certificat d’excommunication.»
Porte ouverte laissée au retour dans l’Eglise
Même si la hausse de ces demandes n’est pas prise à la légère dans les différents diocèses du Québec, Mgr Jean Pelletier, chancelier au diocèse de Québec, indique sur les ondes de Radio Ville-Marie que c’est un nombre très marginal qui va jusqu’à désirer une telle coupure. Lorsque la chancellerie d’un diocèse comme celui de Québec reçoit une telle demande, elle ajoute simplement une note dans la marge du registre qui contient le nom de la personne signifiant son désir de ne plus être considérée comme faisant partie de l’Eglise catholique.
«Il faut bien comprendre qu’on ne peut pas se débaptiser, c’est impossible», a expliqué Mgr Pelletier, qui affirme également que cette façon de gérer la demande d’apostasie laisse également la porte ouverte à un retour dans l’Eglise: «On ne peut pas enlever leur nom du registre. De plus, cela leur laisse également la possibilité de revenir à l’Eglise un jour s’ils le souhaitent. Dans une telle éventualité, nous serons toujours prêts à les accueillir». (apic/rvm/be)