La cité papale suscite des idées aux écrivains et réalisateurs
Rome: Le Vatican se garde de commenter la sortie du film ’Anges et démons’
Rome, 4 mai 2009 (Apic) «Même pas en rêve». C’est ainsi que le Bureau de presse du Saint-Siège a indiqué à I.MEDIA, le 4 mai 2009, ne pas vouloir faire de commentaire sur la prochaine sortie du film «Anges et démons», inspiré du livre éponyme de Dan Brown et mettant en scène une ancienne confrérie cherchant à anéantir l’Eglise catholique et le Vatican.
Même prudence de la part de L’Osservatore Romano, au moment où le film était officiellement présenté à Rome. En mai 2006, au contraire, lors de la sortie en salles du Da Vinci Code, le Vatican avait très vivement réagi, contribuant malgré lui au succès du film.
A quelques jours de la sortie du thriller Anges et démons dans les salles françaises et italiennes, prévue le 13 mai 2009, le Bureau de presse du Saint-Siège a ainsi refusé tout commentaire, pour éviter toute publicité au film où l’on retrouve le professeur Robert Langdon, interprété à nouveau par l’acteur américain Tom Hanks, aux prises avec la secte des ’Illuminati’, de retour pour anéantir l’Eglise catholique.
Interrogé par la presse italienne, le père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, a botté en touche en affirmant ne pas s’être «occupé du film». «Disons que nous ne sommes absolument pas intéressés (…) même si j’ai failli me retrouver dans une des scènes», a précisé le père jésuite.
«Un soir, a-t-il ainsi raconté, j’étais sur la Via della Conciliazione (qui mène vers la place Saint-Pierre, ndlr), illuminée comme en plein jour : il y avait des grues très hautes, plus hautes que les immeubles, et la rue était complètement bloquée. Je me suis approché pour comprendre ce qui se passait. A cet instant, me voyant habillé en clergyman, un des cameramen s’est approché de moi et m’a demandé si je faisais partie des figurants qui devaient participer aux prises d’Anges et démons».
Giovanni Maria Vian, directeur de L’Osservatore Romano, s’est lui aussi montré très prudent : «je ne commente pas ce que je n’ai pas vu». «J’ai lu le roman Anges et démons, (…) je l’ai trouvé amusant, bien qu’il soit plein d’erreurs (…) que l’on peut attribuer, je pense, à une connaissance insuffisante de Rome et du Saint-Siège. C’est un roman à deux sous que l’on lit volontiers, même s’il est plutôt mal écrit».
Pour clore une fois pour toutes le débat, le directeur du quotidien du Vatican a affirmé qu’il parlerait «d’Anges et démons si la production du film souscrivait 1000 abonnements pendant 10 ans de L’Osservatore Romano, à diffuser entre les réalisateurs, les acteurs, les producteurs et les critiques», vu que le quotidien du Vatican parle «aussi de cinéma». (apic/imedia/cp/js)