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Québec: Le carmel de Danville, en Estrie, ferme ses portes
Montréal, 16 juin 2009 (Apic) Québec: Le carmel de Danville, en Estrie, ferme ses portes, le Carmel de Belle-Croix à Danville, en Estrie, une région sud-est du Québec, va fermer ses portes avant la fin de l’année. Le monastère ne fermera pas pour des raisons économiques, mais plutôt à cause du nombre décroissant de carmélites et de leur vieillissement.
La date exacte n’a pas encore été arrêtée, mais une messe d’actions de grâce est d’ores et déjà prévue pour le mois de septembre. Ce sera une manière de souligner les liens spirituels étroits qui unissent les soeurs qui y vivent et la population de la région, rapporte la radio chrétienne québécoise «Radio Ville-Marie» (RVM).
Situé à plus ou moins égale distance des villes de Sherbrooke, Victoriaville et Drummondville, le Carmel de Belle-Croix poursuit depuis plus de quarante ans sa mission de prière, de louange et d’intercession au coeur de l’Eglise diocésaine de Sherbrooke. Dans ce petit monastère fondé à Danville en 1957, des soeurs d’origine québécoise et vietnamienne mène une vie de prière contemplative au service de l’Eglise et de l’humanité d’aujourd’hui. Elles sont en cela particulièrement bien épaulées par la population de Danville, d’Asbestos et de la région qui se montre d’un inlassable dévouement et d’une indéfectible fidélité, notent les religieuses.
«C’est douloureux pour tout le monde», confie à RVM Soeur Denise, prieure du carmel de Danville. «On sent également cette douleur dans la population. Je crois que nous avons au Québec le monastère carmélite qui a la meilleure symbiose avec la communauté qui l’entoure, donc cette perte est ressentie de manière encore plus grande», explique Soeur Denise. Le Carmel de Belle-Croix est né suite à l’arrivée de carmélites en provenance du Vietnam. Fuyant l’avancée communiste au Vietnam du Nord, celles-ci sont arrivées à Montréal en 1954. Elles étaient alors vingt, dont quatorze Vietnamiennes et six Canadiennes. L’archevêque de Sherbrooke, Mgr Georges Cabana, les accueille en Estrie, dès 1957, à Danville.
Or, il ne reste aujourd’hui que deux des quatorze soeurs vietnamiennes et une seule des six soeurs canadiennes. D’autres soeurs appartenant à d’autres monastères – appelées des conventuelles – sont également à Danville. Mais cela ne suffit pas à assurer la pérennité de ce carmel. Une lettre d’appui aux soeurs circule actuellement dans la région de Danville, «un soutien affectif», relève le curé de la paroisse Sainte-Anne, l’abbé Léo Durocher. «C’est désolant. Ça donne un coup, mais il faut se rendre à l’évidence», admet-il. (apic/rvm/be)