Rome: Reconnaissance d’un miracle attribué à John Henry Newman

Le cardinal anglais bientôt béatifié

Rome, 3 juillet 2009 (Apic) Benoît XVI a autorisé la Congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret attribuant un miracle à l’intercession du cardinal anglais John Henry Newman (1801-1890), le 3 juillet. La reconnaissance du caractère miraculeux de la guérison inexpliquée d’un Américain en 2001 ouvre ainsi la voie à la prochaine béatification de ce pasteur anglican converti au catholicisme au 19e siècle.

Considéré comme l’un des grands penseurs chrétiens des temps modernes, le cardinal Newman pourrait être béatifié par Benoît XVI lui-même lors d’un prochain voyage en Grande-Bretagne.

Comme l’indiquait l’agence I.MEDIA en avril 2008, la ›Consulta medica’ (conseil des médecins) de la Congrégation pour les causes des saints avait alors statué de façon positive sur un miracle accordé à l’intercession de ce pasteur anglican converti au catholicisme. Le miraculé, Jack Sullivan, est un diacre permanent de Marshfield, près de Boston, dans le Massachusetts (USA). Il souffrait de très graves troubles de la moelle épinière jusqu’au 15 août 2001 où il a été guéri de façon inexpliquée.

Anglican converti au catholicisme

D’abord prêtre anglican, John Henry Newman s’est converti au catholicisme en 1845. Avant sa conversion, il fut l’une des figures principales du ›Mouvement d’Oxford’ qui tenta de rapprocher l’Eglise d’Angleterre de ses racines catholiques romaines. Il devint prêtre en 1847 avant de fonder l’oratoire de saint Philippe Néri, et fut créé cardinal en 1879 par Léon XIII (1878-1903). Il fut déclaré vénérable par la Congrégation pour les causes des saints en 1991.

Connu pour son oeuvre sur l’évolution des dogmes, le cardinal John Henry Newman a exercé une grande influence intellectuelle au sein de l’Eglise catholique anglaise, notamment par son Essai sur le développement de la doctrine chrétienne, écrit l’année de sa conversion. Après cette conversion, mis au ban de la société anglicane et protestante de son pays, il écrit, en 1864, pour répondre à une attaque contre son intégrité personnelle, son Apologia pro vita sua. L’ouvrage, considéré comme l’une des plus grandes biographies intellectuelles de tous les temps, connut un succès spectaculaire qui réhabilita largement son auteur dans l’opinion publique anglaise. (apic/imedia/ami/bb)

3 juillet 2009 | 14:29
par webmaster@kath.ch
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