Rome: Synode: Plaidoyer africain pour un accès aux sacrements…

Pour les premières femmes d’un mariage polygame

Rome, 9 octobre 2009 (Apic) Un évêque ghanéen, Mgr Matthew Kwasi Gyamfi, évêque de Sunyani, a demandé un accès aux sacrements pour les premières femmes d’un mariage polygame. Il a regretté de devoir constater de «nombreux refus d’un enterrement chrétien» parce que ces femmes, pourtant très engagées dans les activités pastorales, n’avaient pas reçu le baptême.

Certaines femmes africaines quittant leur mari polygame pourraient bénéficier de «privilèges spéciaux» pour recevoir le baptême et se marier, a-t-il demandé dans l’après-midi du 8 octobre à Rome, dans le cadre du Synode.

Ces privilèges s’appliqueraient à la «première femme avec des enfants» d’un homme polygame, a précisé le prélat qui s’exprimait pendant les travaux du Synode pour l’Afrique, au Vatican.

Cela leur permettrait, a-t-il dit, de recevoir le sacrement d’initiation (baptême, confirmation et première communion, ndlr) ainsi que les autres sacrements», comme celui du mariage.

Jusqu’à présent, en effet, même si ces femmes «fréquentent régulièrement l’Eglise et participent activement à toutes ses activités», elles se voient refuser les sacrements, a expliqué Mgr Kwasi Gyamfi dans son intervention.

En outre, les tentatives entreprises par ces femmes pour se «libérer» de ces mariages polygames «ont entraîné d’indescriptibles épreuves économiques et une tension sociale», car elles étaient privées de «tout soutien et compensation» dès lors qu’elles divorçaient, a rapporté le prélat ghanéen devant quelque 210 pères synodaux.

Mgr Kwasi Gyamfi a enfin précisé que, lorsque des femmes avaient «retrouvé leur liberté sans le consentement de leur mari et de la famille élargie», l’Eglise avait été accusée d’»avoir brisé les familles, avoir fomenté la désunion et détruit la cohésion sociale».

Dans son intervention, au-delà de la problématique du mariage polygame, le prélat a particulièrement regretté de devoir constater de «nombreux refus d’un enterrement chrétien» parce que ces femmes, pourtant très engagées dans les activités pastorales, n’avaient pas reçu le baptême. (apic/imedia/cp/pr)

9 octobre 2009 | 11:53
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 1  min.
Partagez!