Un discours «tranchant»

Rome: Ebauche du message final du Synode pour l’Afrique

Rome, 18 octobre 2009 (Apic) Une ébauche du message final préparé par les évêques réunis en Synode pour l’Afrique a été lue, en 4 langues, dans la matinée du 17 octobre, au Vatican, en présence de Benoît XVI et des pères synodaux. «Afrique, lève-toi», serait ainsi écrit dans le message. «Le langage est direct, ils ne mettent pas de gants, le discours est tranchant», a confié le Père Joseph Ballong, l’un des attachés de presse pour le Synode.

Le religieux togolais a souligné que le cœur du message serait «la situation de délabrement dans laquelle se trouve l’Afrique». «Malgré cette situation, il y a l’espérance», a-t-il ajouté. Selon certains pères synodaux, plusieurs thèmes ne seraient pas suffisamment développés comme l’environnement, la sorcellerie, le tourisme, la sécurité alimentaire ou encore l’inculturation. Evoquant le virus du Sida, les participants du synode auraient toutefois demandé de «ne pas ignorer les autres maladies, comme le paludisme, qui tuent peut-être même davantage», a souligné le père togolais. Il ressortirait également que les pères synodaux devraient, dans le message, souligner davantage les thèmes de l’immigration, encourager le rôle important des théologiens et des laïcs intellectuels ou encore être plus incisifs à l’égard des législations qui détruisent les familles.

L’importance du rôle des médias devrait également être abordé dans le message final du Synode pour l’Afrique. Les médias, «moyens modernes de communication inévitables», «doivent être évangélisés et employés par l’Eglise pour éduquer les consciences au discernement des informations, afin de contribuer au bien de l’humanité plutôt qu’à son mal», avait souligné Mgr Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou (Burkina Faso), le 15 octobre.

La faim, une division dramatique et intolérable

L’Afrique «ne peut continuer à rester derrière la porte, mais doit entrer avec une entière dignité et consciemment dans les stratégies économiques et politiques mondiales», a affirmé Carlo di Cicco, vice-directeur de L’Osservatore Romano, le 18 octobre. Aux yeux du ›numéro deux’ du quotidien du Vatican, «l’Afrique reste essentielle dans le développement économique de la planète». Evoquant, dans les colonnes du quotidien, les problèmes qui touchent l’Afrique, Carlo di Cicco a souligné que «la faim représente encore la plus dramatique et intolérable de toutes les divisions» vécues par le continent noir.

Distribution du livre «Un pape qui ne meurt pas»

Le livre «Un pape qui ne meurt pas – L’héritage de Jean-Paul II», de Gian Franco Svidercoschi, a été offert à Benoît XVI et distribué à tous les pères synodaux le 17 octobre. L’auteur italo-polonais, a ainsi souhaité raconter «les origines polonaises du pape, son histoire personnelle». Cet ancien vice-directeur de L’Osservatore Romano qui avait collaboré avec Jean-Paul II a également voulu mettre en relief «les changements mondiaux auxquels il a participé et pour lesquels il a été souvent l’inspirateur, les défis du dialogue interreligieux, de la paix, de la sainteté». Cet ouvrage a été donné au lendemain du 31e anniversaire de l’élection de Jean Paul II, le 16 octobre 1978. (apic/imedia/lb/bb)

18 octobre 2009 | 11:36
par webmaster@kath.ch
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