Fribourg : La relique du cœur du saint Curé d’Ars à la cathédrale Saint-Nicolas

Veillée de prière et de vénération avec Mgr Amédée Grab et les séminaristes du diocèse

Fribourg, 17 janvier 2010 (Apic) Quelque 150 personnes ont participé le 16 janvier dès 20h00 à l’accueil du reliquaire du cœur du saint Curé d’Ars, à la cathédrale Saint-Nicolas à Fribourg. Entouré de Mgr Amédée Grab, évêque émérite de Coire, de bien quelques prêtres et des séminaristes du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, le reliquaire a été porté en procession dans l’édifice, jusqu’au pied de l’autel.

Jeunes et moins jeunes, ils étaient environ 150 à venir vénérer la relique du cœur du saint Curé d’Ars. Après un bref accueil par le chanoine Nicolas Betticher, vicaire général du diocèse, les personnes présentes ont entendu Mgr Amadée Grab, évêque émérite de Coire, et ancien évêque de Lausanne, Genève et Fribourg (LGF), leur parler des mérites du curé d’Ars, de son continuel souci de sauver des âmes. Le prélat a insisté sur l’abandon total du curé Jean-Marie Vianney à sa mission, malgré sa lutte régulière contre le démon qui l’a persécuté de 1824 à 1858, soit un an avant sa mort. La vie du saint prêtre, a encore indiqué l’évêque, était vouée à la confession: jusqu’à 14 heures par jour. Il dormait très peu: 3 heures lui suffisaient pour reprendre des forces et poursuivre son ministère. C’était aussi un homme pour qui le jeûne faisait partie intégrante de son quotidien. Aimant le Christ par-dessus tout, selon Mgr Grab, le curé d’Ars aimait aussi la solitude et veillait à la beauté de son église, lieu de la rencontre avec Dieu. Et de conclure: il s’est donné entièrement à ses proches et à sa paroisse.

Le prélat a aussi tenu à rappeler que cette année, décrétée par le pape Benoît XVI, est une année sacerdotale, non une année des vocations. Il a ainsi exprimé que ce qui est en jeu, c’est avant tout la fidélité du Christ, qui doit rejaillir sur la fidélité des prêtres. Mgr Grab a ainsi appelé à prier pour la «sanctification des prêtres, de tous ceux qui n’en peuvent plus, des prêtres qui ont besoin de miséricorde». Il a encore demandé de prier pour un renouveau du sacrement de la pénitence, dont le curé d’Ars était un ardent défenseur.

Méditation des mystères glorieux du Rosaire et vénération de la relique

La cérémonie s’est poursuivie par la récitation des mystères glorieux du Rosaire, avec, pour chaque mystère, une réflexion tirée des remarques du curé d’Ars. A l’issue du chapelet, chaque fidèle s’est rendu devant le reliquaire, appelé par l’évêque à soit baiser le reliquaire, soit faire une courte prière, soit enfin à faire le signe de la croix. Dans un climat de ferveur, et de recueillement, les participants ont vécu un moment d’intense joie. C’est ce qui est ressorti des quelques propos échangés avec des personnes rencontrées à l’issue de la cérémonie.

La vénération s’est poursuivie dans la nuit pour les plus décidés, après qu’un prêtre ait rappelé que le culte des reliques, s’il avait parfois donné lieu à des abus au cours des siècles de christianisme, demeure un acte de reconnaissance à l’égard de quelqu’un qui sert de modèle pour suivre le Christ.

Après Fribourg, les reliques seront à Lausanne les 18 et 19 janvier, à Collombey le 21 janvier et à Genève le 22 janvier.

L’accueil de la relique du cœur du saint Curé d’Ars dans le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg (LGF) s’inscrit dans le contexte de l’Année sacerdotale lancée l’été dernier par le pape Benoît XVI. Le reliquaire contenant le cœur de saint Jean-Marie Vianney, décédé le 4 août 1859, avait été porté à Rome par Mgr Guy Bagnard, évêque de Bellay-Ars, pour l’ouverture solennelle de l’Année sacerdotale dans la basilique Saint-Pierre, au Vatican, le 19 juin dernier. Durant l’année sacerdotale, la relique du cœur de saint Jean-Marie Vianney est demandée partout dans le monde.

La vénération des reliques a perdu de son importance en Occident, mais elle est très vivante dans l’Eglise orientale.

Mgr Roduit, Père Abbé de Saint-Maurice a eu l’occasion à l’occasion du festival Théo Mania, d’expliquer, à l’aide de deux événements dont il avait été le témoin, le rôle de la vénération des reliques: elles rappellent l’exigence et la radicalité de la foi des fidèles, disciples de Jésus-Christ. «On ne doit pas les diviniser et leur donner la place du Saint-Sacrement; elles sont simplement un témoignage de la foi de chrétiens qui nous ont précédé et grâce au témoignage desquels nous croyons aujourd’hui».

(apic/js)

17 janvier 2010 | 09:20
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 3  min.
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