Haïti: L’Eglise catholique appelle à plus de rapidité dans la reconstruction
Les bâtiments religieux sont dans un état dramatique
Port-au-Prince, 28 juillet 2010 (Apic) L’Eglise catholique a critiqué le manque de progrès dans la reconstruction d’Haïti, pays dévasté par un violent séisme le 12 janvier dernier. « Nous nous rendons sur place depuis des mois, ça ne va pas de l’avant », a déclaré l’actuel responsable de l’archidiocèse de Port-au-Prince, l’évêque auxiliaire Joseph Lafontant, dans une interview parue le 27 juillet dans le journal espagnol « El Mundo ».
L’évêque n’entrevoit pas de progrès alors qu’avec la saison des pluies à venir les problèmes risquent de s’aggraver pour les personnes vivant sous tentes. La reconstruction demandée par l’ancien président américain et représentant spécial de l’ONU pour Haïti, Bill Clinton, n’a pas encore commencé, affirme Mgr Joseph Lafontant. Selon l’évêque haïtien, de nombreuses institutions religieuses se trouvent dans un état dramatique: la plupart des bâtiments sont toujours en ruines. La reconstruction de la cathédrale de Port-au-Prince, qui a été détruite par le séisme, n’a pas encore débuté.
Le CELAM exprime sa solidarité
Le conseil épiscopal latino-américain (CELAM) a exprimé son soutien à l’Eglise en Haïti. Dans une prise de position adoptée à la suite d’une rencontre entre les responsables du CELAM et le président de la Conférence épiscopale d’Haïti, Mgr Louis Kebreau, archevêque de Cap-Haïtien, les évêques appellent à une meilleure politique d’information, afin de mieux coordonner l’aide aux populations locales. Par ailleurs, la formation de prêtres doit être intensifiée et une liste de priorités mentionnant quels établissements religieux doivent être reconstruits en priorité doit être établie.
Caritas critique également le manque de reconstruction
Caritas Europe a récemment adressé de vifs reproches à l’encontre des autorités haïtiennes. Le gouvernement du président René Préval place ses propres intérêts au-dessus de ceux de la population, a affirmé Erny Gillen, président de Caritas Europe, mardi dernier à Bruxelles. La capitale Port-au-Prince a la même apparence que si le tremblement de terre de janvier avait eu lieu il y a quelques jours, a lancé Erny Gillen, de retour d’un voyage à Haïti. (apic/kna/job/fb)