Italie: En Sicile, le pape salue le courage des anti-mafieux

Benoît XVI a rendu hommage au juge Falcone et à toutes les victimes de la mafia

Palerme, 4 octobre 2010 (Apic) Au terme de sa visite en Sicile (Italie), le 3 octobre 2010 en fin d’après-midi, Benoît XVI a tenu à rendre un hommage au juge Giovanni Falcone, assassiné par la mafia en mai 1992. Avant de quitter la région de Palerme, le pape s’est arrêté sur les lieux de l’assassinat du juge antimafia afin de prier pour toutes les victimes de la mafia.

«Sur la route entre Palerme et l’aéroport «Falcone et Borsellino» de Punta Raisi, a ainsi indiqué le Bureau de presse du Saint-Siège en fin de journée, le pape a souhaité que le cortège de voitures s’arrête à Capaci, lieu du tragique attentat contre le juge Giovanni Falcone et son escorte». Benoît XVI, a précisé le Vatican, «est descendu de sa voiture pour déposer un bouquet de fleurs près de l’une des stèles érigées en mémoire des victimes». Le pape y a «prié en silence, faisant mémoire de toutes les victimes de la mafia et des autres formes de criminalité organisée».

Un peu plus tôt, à Palerme, Benoît XVI avait exhorté les jeunes Siciliens à ne pas céder «aux sollicitations de la mafia, qui est une voie vers la mort». Il les avait invités à s’opposer au mal.

Un juge intègre

Giovanni Falcone est devenu magistrat en 1964. Réputé pour être un juge antimafia, il sera l’instigateur, avec son ami Paolo Borsellino, du procès dit de Palerme, en 1987. 475 accusés, dont Salvatore (Toto) Riina, le parrain des parrains, sont jugés à ce procès. Les accusations du juge sont basées sur une longue enquête judiciaire et sur le témoignage de Tommaso Buscetta, dit Don Massimo, le premier repenti.

5 ans après ce retentissant procès, Giovanni Falcone est violemment exécuté par les hommes de la «Cosa nostra» pour avoir voulu créer une brigade antimafia. Le 23 mai 1992, sa voiture explose sur l’autoroute. Sa femme et 3 de ses gardes du corps perdent également la vie.(apic/imedia/ami/js)