Le Cap: Pour le pasteur Tveit les chrétiens doivent apprendre les uns des autres
En marge du 3e Congrès de Lausanne sur l’évangélisation mondiale
Le Cap, le 19 octobre (Apic) Le pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général du Conseil œcuménique des Eglises (COE), a affirmé lors d’un rassemblement mondial d’évangéliques que «les chrétiens de différentes traditions doivent apprendre les uns des autres pour participer ensemble à la mission de Dieu».
«Nous sommes appelés à être un, à être réconciliés, afin que le monde croie que Dieu réconcilie le monde avec lui en le Christ», a déclaré le pasteur Tveit, le 17 octobre, dans un discours prononcé à l’ouverture du Troisième Congrès de Lausanne sur l’évangélisation mondiale. C’est la première fois qu’un secrétaire général du COE prononce un discours lors d’un congrès du Mouvement de Lausanne, qui tire son nom de la ville de Suisse où la première réunion du genre s’était déroulée, en 1974. «Cette invitation historique est un signe que Dieu nous a tous appelés au ministère de réconciliation et à l’évangélisation», a déclaré le pasteur Tveit au Cap, où se déroule le Congrès qui rassemble plus de 4’000 participants jusqu’au 25 octobre.
Deux courants différents du christianisme
On considère généralement que le COE et le Mouvement de Lausanne représentent deux courants différents du christianisme: le COE serait davantage axé sur l’action sociale et le Mouvement de Lausanne plus connu pour sa promotion de l’évangélisation.
Le Congrès international sur l’évangélisation mondiale de 1974 à Lausanne fut le résultat d’une initiative lancée par le pasteur évangélique américain Billy Graham. Ce Congrès avait produit la «Déclaration de Lausanne», une confession de foi des participants.
«Bien qu’il n’ait pas eu lieu simplement en réaction au Conseil œcuménique des Eglises, le Congrès a effectivement été un pendant évangélique au COE en établissant et en entretenant un réseau international de responsables évangéliques», peut-on lire sur le site internet du Mouvement de Lausanne, www.lausanne.org.
Le Second Congrès de Lausanne, qui s’est tenu à Manille, aux Philippines, en 1989, avait publié un manifeste appelant le COE à «adopter une conception biblique cohérente de l’évangélisation».
Une vision commune
Dans son discours, le pasteur Tveit, théologien luthérien de Norvège, a déclaré avoir lu la Déclaration de Lausanne pour la première fois quand il avait 15 ans. «J’avais été frappé par la clarté de sa vision: nous sommes appelés à partager l’Evangile de réconciliation avec tous», a-t-il dit. Le pasteur Tveit a ajouté: «Les besoins du monde en matière de réconciliation, avec Dieu, les uns avec les autres, et avec la nature, sont trop grands pour une Eglise divisée».
Il a souligné que beaucoup de personnes présentes au Cap ont également participé avec des représentants du COE à une réunion à Edimbourg en mai, qui marquait le centenaire de la Conférence mondiale des missions, organisée en 1910 dans la capitale écossaise.
«Je vois à quel point nous partageons une vision commune de la mission holistique de Dieu, a déclaré le pasteur norvégien. Cela m’encourage énormément de voir que les évangéliques, les Eglises et les individus partagent l’appel du COE à répondre aux besoins de l’être humain dans son ensemble et de la création dans son ensemble».
Le COE rassemble 349 Eglises, essentiellement anglicanes, orthodoxes et protestantes. L’Eglise catholique romaine n’en est pas membre mais collabore avec le COE dans certains programmes. (apic/eni/nd)




