Etats-Unis: Sondage Gallup sur les relations islamo-occidentales

La moitié des musulmans pensent que l’Occident ne les respecte pas

Washington, 5 décembre 2010 (Apic) A peu près la moitié des musulmans pensent que l’Occident ne les respecte pas. C’est ce qui ressort d’un sondage mondial réalisé par l’institut Gallup, repris par l’agence œcuménique ENI.

Les conclusions de ce sondage ont été présentées dans un rapport intitulé «Le point sur l’état des relations islamo-occidentales», publié le 1er décembre au siège de l’institut Gallup, à Washington. D’après le rapport, 55% des musulmans affirment qu’un traitement équitable dans les politiques qui les concernent directement constituerait une marque significative de respect.

Dalia Mogahed, directrice exécutive du département des études islamiques du Centre Gallup, a expliqué que ces «politiques» n’ont pas été définies dans ce récent rapport, précisant toutefois que selon de précédentes études menées par Gallup, les personnes interrogées sont particulièrement préoccupées par le conflit israélo-palestinien et les guerres menées par les Etats-Unis en Irak et en Afghanistan. Près des trois quarts des musulmans ayant pris part au sondage affirment qu’un plus grand respect pour le Coran et les autres symboles religieux serait bénéfique. Environ la moitié souhaite que l’industrie cinématographique américaine dresse un tableau plus juste des musulmans, relève ENI.

Les chercheurs ont déterminé que dans le monde entier – des Etats-Unis à l’Afrique subsaharienne – beaucoup de gens estiment que les tensions entre les pays musulmans et l’Occident pourraient généralement être évitées. «Cela se vérifie notamment auprès des gens qui pensent que le conflit est de nature politique et non pas dû à des différends religieux», a précisé Dalia Mogahed.

Interactions positives entre musulmans et Occident

Dans la plupart des pays où l’étude a été réalisée, les gens considèrent les interactions entre les musulmans et l’Occident comme un avantage et non pas comme une menace. Aux Etats-Unis, 76% des personnes voient ce genre d’interactions comme un avantage, contre 63% en Iran.

Les chercheurs de Gallup ont placé les individus en deux catégories – «prêt(e)» ou «pas prêt(e)» à un partenariat islamo-occidental – en fonction de leurs points de vue sur des relations de ce type, de leur perception vis-à-vis du respect et de leur anticipation d’un conflit futur. D’après les chercheurs, la religion joue un rôle clé dans l’état de préparation d’une personne. «Pour les individus qui ne sont ›pas prêts’, qu’ils vivent dans une société majoritairement musulmane ou en occident, la religion est le facteur qui est le plus susceptible d’être cité comme base des tensions islamo-occidentales», lit-on dans le résumé du rapport.

Les conclusions se basent sur des entretiens réalisés avec plus de 100’000 personnes dans 55 pays entre mars 2008 et mai 2010. (apic/eni/bb)

5 décembre 2010 | 16:44
par webmaster@kath.ch
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