Côte d’Ivoire: Tout faire pour éviter la violence dans le pays

Le Vatican, l’Eglise ivoirienne et la Communauté de Sant’Egidio se mobilisent

Abidjan, 15 décembre 2010 (Apic) Le Vatican, l’Eglise catholique de Côte d’Ivoire et la Communauté de Sant’Egidio ont mené une forte action diplomatique auprès des deux présidents, Laurent Gbagbo (président sortant) et Alassane Ouattara (ancien Premier ministre) qui se sont proclamés vainqueurs de l’élection présidentielle du 28 novembre.

Des violences sont à craindre jeudi 16 et vendredi 17 décembre. Car Guillaume Soro – Premier ministre d’Alassane Ouattara – a indiqué que son gouvernement «se rendra (jeudi 16 décembre) dans les locaux de la Radio télévision ivoirienne (RTI) pour y installer le nouveau directeur général (Brou Aka Pascal)». De même, le conseil de gouvernement se tiendra «dans les locaux de la Primature au Plateau (siège officiel du gouvernement)», vendredi 17 décembre. Or, ces locaux sont sous le contrôle de Laurent Gbagbo, président sortant.

Multiplication des rencontres en vue de la paix

Mgr Ambroise Madtha, nonce apostolique en Côte d’Ivoire, et plusieurs archevêques ont multiplié les rencontres avec les deux présidents, afin de trouver une issue pacifique. Le 9 décembre, «porteur d’un message de paix», le nonce apostolique a été reçu par Ouattara. Il était accompagné de Youn-Jin Choi, représentant spécial de l’ONU pour la Côte d’Ivoire. Le 10 décembre, «J’ai demandé au président Gbagbo de trouver une solution pour sortir de la crise, il est d›accord (…)», a déclaré Mgr Madtha. Le même jour, trois archevêques ont été reçus par Laurent Gbagbo. «Les échanges que nous avons eus nous amènent à espérer la fin prochaine de la crise», a précisé Mgr Joseph Aké (président de la Conférence épiscopale de Côte d’Ivoire: CECI). Ces multiples démarches indiquent, pour le quotidien ivoirien «L’Inter», que «la discussion est la voix privilégiée désormais pour sortir le pays de l’impasse politique actuelle (…)» et trouver «une solution pacifique à cette crise (…)».

De son côté, la Communauté de Sant’Egidio – surnommée les «casques blancs» – a mené une «discrète médiation» entre les deux présidents et les populations appartenant à l’un ou l’autre camp. Les personnes signalent des agitations et la Communauté relaye «l’information auprès de chefs religieux, quelle que soit leur confession, afin qu’ils aillent calmer les esprits sur les lieux», a déclaré Ange Sayé, un bénévole de la Communauté, à la télévision française «France24». «La Côte-d’Ivoire a besoin du vivre ensemble, car la guerre est la mère de toutes les pauvretés», estime Georges Adon, représentant de la Communauté en Côte d’Ivoire. (apic/ibc/ggc)

15 décembre 2010 | 17:46
par webmaster@kath.ch
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