une augmentation sensible du nombre des malades du sida en RDA
RDA: l’ ouverture des frontières interallemandes peut provoquer (020890)
Freiburg, 2août(APIC) La Fondation nationale pour le sida s’attend, à la
suite de l’ouverture des frontières interallemandes, à une propagation plus
rapide du sida en RDA. «Nous pouvons partir du fait que Berlin est un centre du sida,» affirmait Rudolf Kopf, président de la Fondation fondée en
1987 par l’ancien ministre de la Santé Rita Süssmuth (CDU), dans une interview accordée mercredi à l’agence catholique de presse (KNA) à Freiburg.
Rudolf Kopf signale qu’après la chute du mur de Berlin, l’intérêt pour le
sexe en RDA s’est beaucoup accru en RDA. Les sex-shops à Berlin sont envahis par des citoyens est-allemands. Lorsque la RDA n’avait pas encore été
«désenclavée» par la destruction des barrières, on connaissait seulement 40
à 50 cas de malades du sida dans ce pays.
Selon la directrice de la fondation, Kristine Reis, la compréhention et
la serviabilité dans la populationn de RFA pour les victimes du sida se
sont accrues, bien que le sida soit toujours considéré comme une maladie
qui «attire l’attention». Mais la situation du malade est encore souvent
très difficile. Cela est valable dans sa place de travail, dans sa sphère
familiale et aussi dans ses relations sociales. Ainsi s’exprime Kristine
Reis: «Les gens ont encore peur de se manifester parce qu’ils craignent de
perdre leur ancien milieu social. Il faudra encore beaucoup de travail pour
pouvoir dire que le sida est une maladie comme une autre». Car le sida est
encore considéré comme une maladie «tabou». Souvent les parents des séropositifs sont les premiers à exercer une pression sur les malades . La cause
d’un tel comportement est leur crainte d’être soumis eux-mêmes aux répressions sociales, explique Kristine Reis.
D’après Rudolf Kopf, on doit s’attendre, à mesure que le temps passe, à
ce que le nombre de malades atteints du sida augmente considérablement .
«Donc la population, les caisses-maladies et les hôpitaux devront s’occuper
de cette maladie plus que ce n’est le cas aujourd’hui», ajoute Rudolf Kopf.
La fondation nationale pour le sida accorde des aides particulières et
organise des projets. Elle est financée par des dons, provenant surtout des
compagnies d’assurances-maladies et d’entreprises industrielles. La fondation, selon ses propres déclarations, a un capital de 3,5 millions de
marks. (apic/kna/ba)