Belgique: Echec de la fusion de quatre universités catholiques francophones

Projet de développement sur le Hainaut

Louvain, 3 janvier 2011 (Apic) Les Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix (FUNDP) de Namur se sont prononcées, le 17 décembre, contre la future UCLouvain, un projet de fusion de quatre universités catholiques francophones belges. Le 22 décembre, les Conseils d’administration de l’Université catholique de Louvain (UCL) et des Facultés de Mons (FUCaM) ont entamé des négociations en vue d’une fusion à deux au printemps 2011.

Le projet visait à fusionner les Facultés de Mons (FUCaM), les Facultés Saint-Louis (FUSL) de Bruxelles, l’UCL de Louvain-la-Neuve et Woluwe et les FUNDP de Namur. Les administrateurs des quatre universités s’étaient prononcés à l’unanimité en faveur de ce projet, le 15 décembre. 68% de «oui» ont été recueillis lors de l’assemblée générale namuroise; ce score était pourtant insuffisant car il en fallait 80% pour aboutir, apprend-on sur le site de l’Eglise catholique en Belgique «Catho.be».

L’UCLouvain ne verra pas le jour

En 2004, les quatre partenaires ont créé «l’Académie Louvain». En 2007, ils ont envisagé la création d’une université commune qui devait devenir, le 15 septembre 2011, la plus importante de la Communauté française avec un seul conseil d’administration, un seul recteur et quatre entités dirigées par quatre vice-recteurs.

1’030 années d’expériences; 30’000 étudiants de plus de 120 pays; 5’000 enseignants, chercheurs et collaborateurs; 400 programmes de formation et 154 entités de recherches… Une même vision: celle d’une université de premier plan en Belgique, en Europe et dans le monde, renommée pour la qualité de ses recherches et de son enseignement, où l’Homme serait au centre des préoccupations. Une même mission: créer, apprendre et développer. Mais Namur a refusé la fusion…

Pour Yves Poullet, recteur des FUNDP, «Les Namurois sont terriblement attachés à leur culture et à leur identité. Ils ont eu peur d’entrer dans un pôle universitaire plus vaste et d’y perdre leur âme». A ses yeux, le facteur humain a fait défaut dans ces négociations. «Les discussions ont trop porté sur la gouvernance et les structures plutôt que d’envisager les objectifs et les ambitions à partager. Il aurait fallu partir de l’avis des membres de chaque faculté, installer une collaboration entre eux et leur demander: ’Qu’avez-vous envie de faire ensemble?’ Cela n’a pas été fait il y a quatre ans, aujourd’hui, c’est trop tard», confie-t-il à Catho.be.

Vers une fusion entre l’UCL et les FUCaM

Après avoir analysé les conséquences des votes exprimés contre la création de l’UCLouvain, le conseil d’administration de l’UCL a exprimé ses conclusions, le 23 décembre. Il souhaite toujours «la fusion des quatre institutions de l’Académie Louvain», lit-on sur le site de l’UCL. Mais dans l’attente d’un ralliement de tous les partenaires, et «conscients de l’urgence du projet au niveau du Hainaut, les conseils d’administration des FUCaM et de l’UCL ont décidé d’entamer immédiatement ensemble des négociations en vue d’un projet commun de développement universitaire sur le Hainaut par une fusion UCL – FUCaM d’ici au printemps prochain».

De son côté, les FUCaM invitent les partenaires à «réfléchir aux conséquences qu’entraîneraient l’abandon d’un tel projet» et restent disponibles pour le mettre en œuvre à quatre. Néanmoins, ses administrateurs souhaitent que «des négociations soient entamées dès janvier afin de pouvoir aboutir à une fusion pour le printemps 2011», apprend-on sur son site. (apic/ctb/at/ggc)

3 janvier 2011 | 16:32
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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