Vaud: La paroisse réformée d’Epalinges rencontre les futurs élus communaux

Vivre en harmonie en période électorale est un défi énorme

Epalinges, 10 février 2011 (Apic) De nombreux paroissiens et politiciens de la Commune d’Epalinges se sont rencontrés à la maison paroissiale de la Croisette, le 9 février 2011. Les responsables de l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV) dans la région lausannoise sont à l’origine de la soirée. Ils souhaitent que les élus locaux partagent leur engagement au service de la cité avec les paroissiens. Zoom sur des échanges qui montrent que religion et politique peuvent être complémentaires.

Philippe de Vargas, président du Conseil paroissial de La Sallaz-Les Croisettes était agréablement surpris. A Epalinges, l’affluence était grande pour assister à la rencontre entre paroissiens et candidats aux élections communales et municipales du 13 mars prochain. S’adressant aux participants de la soirée – première d’une série qui aura lieu jusqu’au 15 février -, le réformé a insisté sur l’importance des rencontres entre représentants de toutes tendances politiques et paroissiens. «Nous sommes tous au service de la population», a-t-il précisé. D’autres responsables de l’EERV dans la région lausannoise ont dressé le portrait de leur institution, de ces femmes et de ces hommes qui, chaque jour, assument des ministères particuliers qui entraînent et forment à la vie communautaire, au témoignage et à la solidarité.

Les femmes doivent apprendre à galoper politiquement

Prenant la parole à tour de rôle, les politiciens ont exprimé leur vision des besoins de la cité. Ils ont aussi évoqué les principales difficultés qu’ils rencontrent dans la réalisation de leurs ambitions. Ainsi, Jean-Luc Chollet de l’Union démocratique du centre (UDC) a estimé que le jeu de la politique est cruel, même en tant que chrétien convaincu. «J’essaie de partager ma joie d’être aimé de Dieu mais dans certaines situations, comme en période électorale, vivre en harmonie avec les autres est un défi énorme», a ajouté le conseiller communal de Lausanne et député au Grand Conseil du canton de Vaud.

L’UDC Albert Graf a constaté un problème de fond en politique: «Certains politiciens attaquent les autres plutôt que de s’attaquer aux questions auxquelles ils devraient apporter des solutions». En réponse à une paroissienne, demandant quant la politique s’ouvrirait réellement aux femmes – certains partis préférant les confiner dans le rôle traditionnel de mère –, il a reproché à de nombreuses religions d’avoir une tradition patriarcale, confinant la femme au foyer. La socialiste Christiane Golanz a répondu à cette même question par un témoignage: «J’étais dernièrement en voyage en Ethiopie. J’y ai rencontré une femme voilée qui était sur un cheval au galop. Emprisonnée dans le discours occidental sur la femme voilée, je n’en croyais pas mes yeux. Mais je peux vous dire qu’elle faisait galoper le cheval mieux que les hommes». Et d’inviter les femmes à arracher leurs droits politiques: «Vous devez apprendre à galoper sinon, les hommes ne vous donneront aucune chance».

Les échanges ont aussi porté sur la situation de l’Eglise des Croisettes, dont le toit risque de s’effondrer. Si le bâtiment est une propriété de la commune de Lausanne, celle-ci tergiverse depuis 3 ans pour débloquer le budget de restauration. «Pourquoi nos municipaux ne peuvent-ils pas payer cette facture pour un bâtiment qui participe de la promotion d’Epalinges?», s’est interrogé un paroissien. Le député Jean-Luc Chollet a promis de trouver une solution à cette question, qui dure visiblement depuis des années. Promesse à laquelle Philippe de Vargas a répondu: «Le plus vite serait le mieux».

Encadré

D’autres soirées sont prévues à Lausanne et environs:

Jeudi 10 février, à 20h, au Centre œcuménique de Bois-Gentil, ch. du Bois-Gentil 9.

Lundi 14 février, à 20h, à la Maison des Charmettes, ch. des Charmettes 4.

Mardi 15 février, à 20h, au Centre paroissial de Malley, ch. de Rionza 2, Renens. (apic/dng/amc)

10 février 2011 | 09:45
par webmaster@kath.ch
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