Vatican: Benoît XVI et la Tradition

Préserver l’unité de l’Eglise

Rome, 13 mai 2011 (Apic) Une des priorités de Benoît XVI est la préservation de l’unité de l’Eglise. Une nouvelle étape a été franchie, le 13 mai 2011, avec la publication de l’Instruction Universae Ecclesia, visant à faciliter l’interprétation du Motu proprio Summorum Pontificum. Ce texte pontifical, publié le 7 juillet 2007, avait libéralisé l’usage des livres liturgiques en latin d’avant le Concile Vatican II. Rappel chronologique.

En juin 1988, Mgr Marcel Lefebvre s’est séparé de l’Eglise, en ordonnant 4 évêques de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X sans l’accord de Rome.

Le 8 septembre 2006, la Congrégation pour le clergé, dirigée par le cardinal Dario Castrillon-Hoyos, érige un nouvel institut religieux ’le Bon pasteur’. L’institut, constitué de droit pontifical, c’est-à-dire relevant directement du Saint-Siège, accueille d’anciens prêtres et séminaristes de la Fraternité Saint-Pie X, séparée de Rome depuis 1988.

Vers une libéralisation de la liturgie en latin

Le 7 juillet 2007, le Motu proprio Summorum Pontificum est publié. Il vise à libéraliser l’usage des livres liturgiques en latin d’avant le Concile Vatican II. Il entre en vigueur le 14 septembre 2007.

Le 30 décembre 2007, le cardinal Tarcisio Bertone annonce l’intention du Saint-Siège de mettre au point une instruction qui fixe «les critères d’application» du Motu proprio Summorum Pontificum.

Le 5 février 2008, Benoît XVI rend publique sa décision de modifier la prière pour la conversion des juifs contenue dans le missel tridentin. Il retire les appels contestés à «soustraire ce peuple de ses ténèbres et de l’aveuglement», et il invite à prier «afin que Dieu et notre Seigneur illumine le cœur» des juifs et qu’ils «connaissent Jésus-Christ, sauveur de tous les hommes». Suite à cette modification, la communauté juive fait part de son mécontentement. Certains juifs demandent même une pause dans le dialogue avec l’Eglise.

Le 24 janvier 2009, le pape lève l’excommunication qui pesait sur les 4 évêques de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X, ordonnés par Mgr Lefebvre en 1988. Trois jours plus tôt, la télévision suédoise diffuse une interview où Mgr Richard Williamson, l’un d’entre eux, tient des propos négationnistes. Début d’une crise sans précédent.

Le 8 juillet 2009, le Motu proprio Ecclesiae unitatem est publié. Il vise à refondre la structure de la Commission «Ecclesia Dei», en la reliant plus étroitement à la Congrégation pour la doctrine de la foi. Le but est de traiter les problèmes, de nature essentiellement doctrinale, avec la Fraternité Saint-Pie X.

Le 26 octobre 2009, l’Eglise catholique entame, pour la première fois depuis juin 1988, des discussions doctrinales et théologiques avec la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X.

Le 18 janvier 2010, les théologiens de l’Eglise catholique et de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X se rencontrent dans les bureaux de la Congrégation pour la doctrine de la foi, au Vatican.

Le 20 mars 2010, la commission de dialogue doctrinal entre l’Eglise catholique et les Lefebvristes se réunit à huis clos, pour la 3e fois depuis sa création, au Vatican.

Le 13 mai 2011, l’Instruction Universae Ecclesiae est publiée par la Commission pontificale «Ecclesia Dei», visant à faciliter l’interprétation du Motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI.

Le 15 mai 2011, dans deux jours, le préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, le cardinal Antonio Cañizares Llovera, célèbrera une ’messe pontificale’ selon le rite extraordinaire dans la basilique Saint-Pierre. (apic/imedia/lb/ggc)

13 mai 2011 | 14:56
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
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