Vatican: Le Français Michel Roy nommé secrétaire général de ’Caritas Internationalis’

Le nouveau visage de ’Caritas Internationalis’

Rome, 26 mai 2011 (Apic) La ’Caritas Internationalis’ a achevé le renouvellement de sa hiérarchie, en nommant le Français Michel Roy, l’actuel directeur du plaidoyer international au Secours catholique, au poste de secrétaire général, le 26 mai 2011 à Rome. Cette nomination survient deux jours après la confirmation du cardinal Oscar Rodríguez Maradiaga comme président.

L’élection a eu lieu à la veille de la clôture de la 19e Assemblée générale de l’organisation caritative, marquée par une ambiance «un peu lourde», selon le président du Secours catholique en France, François Soulage, interrogé par le quotidien français «La Croix».

Un communiqué du Secours catholique a confirmé l’élection de Michel Roy, le 26 mai. Cet homme de 56 ans a eu les faveurs du conseil exécutif de ’Caritas Internationalis’, qui l’a préféré à Karel Zelenka, représentant du ’Catholic Relief Service’ en Afrique du Sud. Le Français remplace Lesley-Anne Knight, à ce poste depuis 4 ans.

La transmission de la foi avant l’exercice de la charité

La Britannique a pu sentir le soutien de son supérieur, le cardinal Maradiaga. Elle a fait l’objet, au terme de la lecture de son rapport, d’une ’standing ovation’ de 5 minutes, a rapporté à «La Croix» François Soulage. A ses yeux, tant le prélat hondurien, réélu avec trois quarts des voix, que Lesley-Anne Knight, ont reçu le soutien de l’Assemblée.

Cela n’empêche, «l’ambiance était probablement un peu lourde» ces derniers jours, à la ’Domus Mariae’, a estimé François Soulage. En effet, «il y avait une incompréhension de la part des participants sur les raisons profondes du refus» du Vatican de renouveler le mandat de la secrétaire générale, a-t-il expliqué, «qui n’a d’ailleurs toujours pas été explicité». Lesley-Anne Knight n’a pas reçu le ’nihil obstat’ du Vatican pour briguer un second mandat. Selon les observateurs, son comportement trop autonome par rapport au magistère de l’Eglise n’aurait pas plu aux autorités vaticanes.

«Nous avons entendu des représentants du Vatican très à cheval sur la doctrine, nous rappelant sans cesse que nous étions d’abord des acteurs de l’Eglise, quelquefois même disant que la transmission de la foi passait avant l’exercice de la charité», a rapporté le responsable français. Le 22 mai, célébrant la messe pour l’ouverture de l’Assemblée générale, le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, a insisté sur le caractère ecclésial de ’Caritas Internationalis’, jugeant son action politique excessive.

Selon le président du Secours catholique en France, les ’Caritas’ les plus concernées par le recadrage du Vatican «sont celles qui reposent aujourd’hui sur des bases de salariés qui gèrent pour le compte des pouvoirs publics des institutions sociales, et qui, du coup, ont été amenées à favoriser le professionnalisme, en opposition quelquefois avec le fondement plus théologique, plus évangélique que devrait avoir le bénévole». (apic/imedia/cp/ggc)

26 mai 2011 | 17:29
par webmaster@kath.ch
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