La position du recteur Augustin Macheret
Fribourg: la question des crucifix soulevée à l’Université (291090)
Fribourg, 29octobre(APIC) Les crucifix continueront à garnir les murs des
salles de cours de l’Université de Fribourg, a affirmé lundi à l’agence
APIC le recteur Augustin Macheret. Une interpellation à ce sujet avait en
effet été lancée lors de l’assemblée générale du 22 octobre par le professeur Henner Kleinewefers à la suite du jugement rendu récemment par le Tribunal fédéral (TF) dans l’affaire des crucifix.
A. Macheret est personnellement convaincu «que la présence des crucifix
ne peut pas être considérée comme un militantisme confessionnel. Bien plus,
la croix représente une tradition imprégnée d’humanisme chrétien». Par ailleurs, il ne veut pas s’exprimer sur le jugement du TF, qui s’appuie sur
l’article 27 paragraphe 3 de la Constitution fédérale, avant d’avoir pris
connaissance des considérants écrits. Jusqu’ici personne ne peut dire quelle portée aura ce jugement, a précisé A. Macheret, car l’autonomie communale a aussi un rôle à jouer. A l’heure actuelle, personne ne peut dire si le
jugement du TF s’appliquera aux universités, a-t-il ajouté.
S’il avait à trancher cette question, le rectorat ne le ferait pas seul,
car l’Université est une communauté et pour une question de cette importance il faut consulter les étudiants, a précisé le recteur. Pour lui, l’interdiction des crucifix est un «acte agressif», que l’on peut considérer
comme un signe de «laïcisme militant». L’Université de Fribourg est imprégnée de l’esprit et de la tradition du christianisme et a une dimension
oecuménique: elle possède une aumônerie catholique et une aumônerie protestante; le dialogue judéo-chrétien y est pratiqué dans le respect des
sensibilités; les musulmans disposent de lieux où ils peuvent pratiquer
leurs prières rituelles le vendredi (apic/oe/cor)