Abbaye de Saint-Maurice

Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas!

«Cette fois-ci, voici l’os de mes os et la chair de ma chair ! On l’appellera femme» (Gn 2, 23). Chant de joie d’Adam à la création d’Eve. Chant de joie de l’homme qui, enfin, a reçu de Dieu quelqu’un à aimer. «C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu’un» (Gn 2, 24). Unité dans l’amour qui fait de l’être humain une parfaite image du Dieu Amour, un saint au sens plein du terme. C’est pourquoi, dans l’évangile, Jésus affirmera avec force : «Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas» (Mc 10, 9). Dans le livre de la Genèsе, tout de suite après le récit de la création d’Eve, il y a celui du premier péché et de ses conséquences désastreuses, comme pour nous dire : «Attention, le mal cherchera à attaquer ce qu’il y a de plus beau. Il tentera de pervertir ce qu’il y a de plus saint». Après le péché originel, toute marche vers la beauté, toute conversion à la sainteté est un combat. Combat pour le bien. Combat pour la fidélité. Combat pour l’amour. Jésus sur la Croix nous apprend que ce combat peut blesser, qu’il peut même tuer. Pourtant, il est le seul qui vaille la peine, parce qu’il est le seul qui mène une vie qui ne soit pas parodie d’existence. En ces temps où l’on cherche à nous proposer des «modèles» qui sont des perversions de l’amour, la phrase de Jésus résonne plus que jamais : «Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas !».

Chanoine Roland Jaquenoud

5 septembre 2012 | 14:39
par Abbaye de Saint-Maurice
Temps de lecture : env. 1  min.
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