Pascal Fessard

Fallait-il un évêque?

Mgr de Raemy soyez le bienvenu. Enfin êtes-vous là. Au vu de votre curriculum vitae, vous êtes celui qu’il fallait et l’on se réjouit que l’évêque de Fribourg vous ait obtenu comme auxiliaire.
Merci François, merci Charles, merci Diego.

Mais fallait-il vraiment un dédoublement du chef, fallait-il vraiment un évêque?
Récemment, Mgr Morerod expliquait aux jeunes étudiants de LGF que l’on ne s’intéresse qu’à l’évêque. S’il proposait quelqu’un pour le remplacer, par exemple pour une conférence, pour un débat médiatisé, pour une cérémonie quelconque, quelqu’un de bien, même de plus compétent, de plus savant, de plus rhéteur que l’évêque en l’occurrence, eh bien l’on préfèrait souvent ne rien faire plutôt que de faire avec le remplaçant proposé. L’évidence s’impose, les fidèles, les autres aussi, veulent un pasteur mitré et personne de moins brillant. Ils en ont eu un troisième.
L’entente entre Mgr Charles et Mgr Alain promet d’être parfaite. Elle l’est déjà; ils se connaissent de longue date et s’apprécient. Nous allons vivre des jours heureux. Mais sur le moyen terme, il n’est pas écrit que les évêques futurs s’entendront aussi bien. On sait d’expérience, en Suisse, que la concorde ne règne pas toujours entre les pasteurs, loin s’en faut.

N’aurait-il pas fallu alors un vicaire, quelqu’un que l’on nomme en renfort d’un évêque, capable de tout faire (sauf les ordinations, mais il n’y a pas surcharge en la matière!) quelqu’un surtout qui puisse s’en aller à la venue d’un nouveau chef.
Aujourd’hui, j’ai l’impression, François a flatté l’orgueil des fidèles qui ne jurent que par des évêques. Peut-être est-ce la première erreur du Pape; puisse l’Esprit la rattraper.

Entretien avec l’aumônier des gardes suisses

30 novembre 2013 | 13:08
par Pascal Fessard
Temps de lecture: env. 1 min.
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