Les commentaires de la rédaction

La dictature du relativisme selon le pape François

«Fermez-la ! Ce ne sont pas vos affaires !» Voilà des mots que l’on n’attend guère dans la bouche d’un archevêque, encore moins dans celle d’un pape. C’est pourtant bien ceux que Jorge Mario Bergoglio a utilisés pour parler du relativisme contemporain dans une homélie prononcée en mai 2012. Ceux qui pensent avoir hérité d’un pape ‘sympa’ risquent de devoir déchanter bien vite.

Par les gestes des premiers jours de son pontificat, le pape François s’est attiré de nombreuses sympathies. En renonçant à une partie du décorum pontifical, il a fait souffler un vent frais dans une atmosphère romaine empesée. Beaucoup y voient une rupture avec le style réservé et timide de son prédécesseur Benoît XVI, un grand intellectuel, un excellent professeur mais pas vraiment un pasteur.
Jorge Mario Bergoglio, le pape argentin, donne l’image d’un bon curé de campagne qui va vers les gens … sans mettre de chaussures rouges, ni porter de croix dorée et qui dit : ‘bonjour, bonsoir, bon appétit’.
Rupture pour le style, mais continuité sur le fond sans aucun doute. Benoît XVI avait fait de la lutte contre la dictature du relativisme un des axes de son pontificat. Il l’expliquait avec les mots du philosophe et du théologien.

Le relativisme est totalitaire

Le pape François n’en pense pas moins. Il le dit avec les mots de tous les jours, les mots de la rue, mais exactement avec la même force et la même conviction. Savourez ce petit extrait d’une homélie prononcée en 2012 repris et traduit par le site Aleteia : «Le relativisme, prenant prétexte du respect des différences, homogénéise tout par la transgression et la démagogie ; il permet tout pour ne pas assumer la contrariété qu’exige le courage réfléchi de défendre valeurs et principes. Curieusement, le relativisme est absolutiste et totalitaire. Il n’autorise aucun discours différent de lui-même. Il ne diffère en rien de paroles comme : «Fermez-la !» ou : «Ce ne sont pas vos affaires !» Le pouvoir comme unique idéologie est un mensonge de plus.» Du pur Benoît XVI, en un peu plus ‘rock’.

 

Maurice Page