Le contre-exemple du star-system

Le peuple Suisse a vécu avec bonheur l’aventure de l’équipe Suisse féminine lors de l’Euro de football. Il a accompagné son équipe pendant et après les matchs. Il a rempli les stades et fait régner une ambiance familiale dans les tribunes.

Tout le contraire du star-system. Ce dernier a envahi nos vies via les écrans et l’internet. Il était limité au domaine du spectacle dans les années huitante puis, avec le développement de la télévision privée et des réseaux sociaux, il a envahi le domaine du sport, de la politique et des grandes entreprises dans les années nonantes. De ce fait, notre société est devenue une société du spectacle. Pour être connu·e, il faut rester dans le paraître et «faire le buzz». La qualité du travail ou de la production est devenue secondaire. Cette épidémie du star-system trouve son paroxysme actuellement dans la vie politique américaine.

Le star-system a des conséquences importantes: l’une en matière d’éducation et d’idolâtrie, l’autre en matière de revenus. En premier lieu, il favorise l’imitation inhérente à la nature humaine, ce qui peut avoir de graves conséquences pour les jeunes. Ces derniers sont tentés de se mettre en danger pour espérer sortir du lot et devenir une vedette.

«Les stars ont des rémunérations que le grand public ne peut même pas imaginer. Il contribue à l’avènement de l’argent-roi.»

Le star-system contribue à l’essor de l’idolâtrie y compris en matière religieuse. Or la création de faux dieux ou d’idoles est un péché dénoncé dans Bible. Elle est fondamentalement opposée à la foi en un Dieu humble et serviteur de toutes et tous.

Enfin, il crée d’énormes différences entre les revenus. Les stars ont des rémunérations que le grand public ne peut même pas imaginer. Il contribue à l’avènement de l’argent-roi.

À l’inverse, le comportement de l’équipe Suisse féminine de football a mis en évidence la valeur de solidarité et l’esprit d’équipe qui sont si nécessaires en cette période de crise. Face aux défis économiques et climatiques, le premier remède est l’entraide. Sachons gré à nos joueuses de nous avoir rappelé cette vérité première qui mériterait une place centrale dans notre société.

Jean-Jacques Friboulet

30 juillet 2025