Abbaye de Saint-Maurice

Le joug facile, le fardeau léger

Après avoir revécu avec la liturgie de l’Eglise les grands événements de notre salut, de la Nativité à la Résurrection et jusqu’à l’effusion de l’Esprit au jour de la Pentecôte, après avoir récapitulé tous ces mystères dans la contemplation de la sainte Trinité et dans celle du don de Dieu à l’Eucharistie, il est bon d’entendre la voix de notre Seigneur nous inviter à prendre sur nous un joug, Son joug, afin de devenir Ses disciples. «Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos». Ce joug, c’est, selon saint Paul, la vie dans l’Esprit : «Frères, vous n’êtes pas sous l’emprise de la chair, mais sous l’emprise de l’Esprit, puisque l’Esprit de Dieu habite en vous … Car si vous vivez sous l’emprise de la chair, vous devez mourir ; mais si, par l’Esprit, vous tuez les désordres de l’homme pécheur, vous vivrez». Tuer l’homme pêcheur, travailler sur soi-même pour faire triompher le bien en son âme, voilà le joug que doit prendre de disciple du Christ. Pourtant, il ne s’agit pas ici d’ascèse extrême. Jésus est très clair dans l’Evangile : «Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau léger». Il s’agit bien plutôt de mener au quotidien cet humble travail spirituel, fait de prière et d’amour du prochain, de fréquentation des sacrements et d’actions concrètes, pour apprendre le don de soi, seule source de vraie paix, de vrai repos.

 

Chanoine Roland Jaquenoud

2 juillet 2011 | 21:59
par Abbaye de Saint-Maurice
Temps de lecture : env. 1  min.
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