Raphaël Zbinden

Lourd climat sur la COP21

«Je suis optimiste, nous allons réussir», a déclaré le président américain Barack Obama au début de la conférence mondiale sur le climat, qui vient de s’ouvrir à Paris. La réunion de 195 Etats nourrit ainsi de grands espoirs. Des attentes qui pourraient cependant bien être balayées par les vents mauvais qui soufflent actuellement sur le monde.

Malgré les grandes déclarations des chefs d’Etats, force est de constater que peu d’entre eux mettent comme priorité la sauvegarde de l’environnement. La croissance économique et les besoins sécuritaires prennent pour beaucoup de gouvernements la place principale dans les agendas. Les tensions et les conflits ne cessent de s’intensifier et ce climat de défiance réciproque entre grandes puissances est tout sauf idéal pour la mise en place d’une réelle politique mondiale de sauvetage de la planète. Le problème est rendu plus ardu encore par le fait qu’un certain nombre de gouvernements en place ont comme principales préoccupations de se maintenir au pouvoir, de servir des intérêts économiques particuliers ou d’augmenter la puissance de leur pays.

Beaucoup sont venus à reculons à cette conférence. Entre banquets, alcool et petits fours, les dirigeants feront certainement de grandes déclarations d’intentions. Mais seront-ils prêts à mettre en jeu leur carrière politique pour assurer l’avenir de la planète? Cela demanderait une abnégation dont peu sont sans doute capables. Reste l’espoir que les menaces très réelles que font planer les changements climatiques sur certains Etats les forcent à mettre de côtés leurs intérêts à court terme.

Quoiqu’il en soit, la mobilisation mondiale pour exiger de la COP21 des résultats concrets est plus que jamais nécessaire. Elle permet sans nul doute de faire ressentir aux puissants que la «conscience globale» de l’humanité ne leur pardonnera pas l’échec.

 

Dessin: Raphaël Zbinden
2 décembre 2015 | 14:07
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture: env. 1 min.
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