Maurice Queloz

Que nous révèle l'arc-en-ciel ?

Comme nous en avons maintenant l’habitude, nous sommes invités à contempler  les merveilles de la création qui deviennent des symboles, des Paroles de Dieu, dont l’écho et le rayonnement de cette lumière fossile remonte à l’acte créateur.

Que nous révèle donc cet arc-en-ciel ?

C’est un des spectacles de la nature parmi les plus étonnants et sans doute le plus évanescent. Selon le scientifique Trinh Xuan Thuan (cf Dictionnaire amoureux du ciel et des étoiles, ed. Plon/Fayard, 2009, pp. 48-61), il reste à ce jour des mystères non résolus concernant ce magnifique objet lumineux. Son apparition soudaine et sa disparition tout aussi brusque nous rappelle qu’il nous échappe tout le temps. Tous les enfants, et peut-être même les adultes, ont tentés de le saisir, d’aller au pied de l’arc-en-ciel mais en vain… Pour l’appercevoir, il faut tourner le dos au soleil mais ce dernier doit être bien présent. On ne peut pas comprendre l’Alliance (Gn 9,16) en se tournant purement et simplement vers Dieu car l’Alliance se révèle dans la fécondité du ciel, dans chaque goutte de pluie qui se laisse traverser par la lumière.

Et si chaque goutte d’eau révélait chaque vie humaine comme une grâce dont la vocation est de se laisser traverser par la lumière ? Ou chaque instant éphémère de notre vie ? Quoiqu’il en soit, l’arc-en-ciel est le produit de rayons lumineux qui pénètrent une goutte d’eau pour subir une première réfraction (déviation de la trajectoire de la lumière) lors de l’entrée de la lumière dans la goutte, puis une réflexion sur la paroie intérieure de ladite goutte et enfin une deuxième réfraction lors de la sortie de la lumière de la goutte. N’est-ce pas à travers les deux missions du Christ et de l’Esprit-Saint que la lumière est «sortie» du Coeur du Père ? N’avons-nous pas là le mystère trinitaire de l’Alliance à travers ces deux réfraction et cet réflexion interne de la lumière dans chaque goutte d’eau ?

L’arche est toujours parfaitement circulaire, mais à moins de le contempler du ciel, à bord d’un avion, par exemple, nous ne pourrons jamais apercevoir le cercle entier, une partie étant toujours dissumulée sous l’horizon. Le mystère nous échappe toujours sur terre !

… à suivre

A vous de contempler aussi ce phénomène…

30 juin 2012 | 12:27
par Maurice Queloz
Temps de lecture : env. 2  min.
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