Homélie du 21 juin 2020 (Mt 10, 26-33)
Abbé François Dupraz – Basilique Notre-Dame, Lausanne
Jésus disait donc à ses apôtres: « Ne craignez pas les hommes ! ». Il sait bien Lui, Jésus qu’il ne sera pas toujours aisé – loin s’en faut – à ses disciples de parler de lui et des exigences de son évangile. Il leur faudra même bien du courage pour le faire!
Du courage oui, car, à l’instar de Jérémie, 1ère lecture, bon nombre de ceux qui s’engageront à sa suite, mettant leurs propres pas sur les pas du Christ, loin de connaître sympathie et encouragements, auront à subir au fil des siècles épreuves sur épreuves, incompréhensions, moqueries et même, à l’instar de 240 millions de chrétiens d’aujourd’hui, de terribles persécutions. Ils auront à boire en d’autres mots à la coupe de douleurs et de déceptions que boira le Christ lui-même.
Appel à la foi-confiance
Pourtant, « ne craignez pas ceux qui tuent le corps sans pouvoir tuer l’âme», insiste Jésus. Autrement dit, ne craignez pas les hommes dès lors qu’aucune puissance humaine n’est à même de détruire ce qui fait votre valeur véritable: votre âme. De surcroît : « Vous valez bien plus que tous les moineaux du monde. Or pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille… ».
L’appel est donc à la foi; à la foi-confiance, au cœur même des épreuves qui ne manquent jamais aux disciples du Christ. Foi-confiance donc en la toute-puissance de l’amour miséricordieux, attentif, délicat de Dieu notre Père. « Le juste vivra par la foi » (Rm 1.17).
Le péché, cause de tant de souffrances
Et s’il y a tant de mal et de souffrances sur la terre, à l’image de ces 38 739 frères et soeurs morts en mer ou dans le désert depuis 1993 en essayant de fuir vers l’Europe, ce n’est pas que Dieu le veuille… Cela, jamais! C’est le péché des hommes qui est la cause de tant de maux et de souffrances de par le monde. Le péché des hommes, oui! Dieu Amour quant à Lui, Dieu tel que Jésus nous l’a révélé, ne fait que tolérer le mal et pour un temps seulement. Il le tolère et en souffre infiniment… Il n’est qu’à méditer un tant soit peu sur la Passion du Christ pour le comprendre. Et nous aussi chrétiens sommes dans la souffrance lorsqu’un homme, une femme est victime de l’injustice des uns, de l’égoïsme des autres… Nous souffrons et nous prions dans l’espérance – qui tend à l’assurance! – que Dieu quant à Lui, accueille à coeur ouvert les âmes de nos frères et de nos soeurs.
Quoiqu’il en soit j’aimerais évoquer quant à l’appel à la foi-confiance en « Dieu-Amour », la puissance du nom de Jésus lorsqu’il est prononcé précisément avec foi, avec amour par ceux qui ont trouvé en Lui, Jésus, LE grand Ami. JESUS!
Répétons-nous : Jésus sauve
J’aimerais évoquer ici la puissance du nom de Jésus lorsqu’il est prononcé avec foi, avec amour par ceux qui ont trouvé en lui, Jésus, LE grand Ami.
« Son nom, donné aux hommes, est le seul qui puisse nous sauver » (Ac 4.12). Quand nous assaillent la peur, l’angoisse, la crainte ou toute espèce de mal et de péché, répétons-nous que « Jésus est vainqueur », « Jésus sauve ». Jésus ne manquera pas de nous sauver de la peur paralysante, de la tentation, du sentiment de solitude ou d’abandon, de la tristesse.
« Puisqu’il s’attache à moi – dit-il – je le délivre ; je le défends, car il connaît mon nom » (Ps 90,14). Oui, Christ nous élève dès lors que nous connaissons Son nom. Ce nom, prononçons-le avec foi, avec amour, avec force. En lui, nous trouverons tout : pardon, communion, guérison, et paix. Amen.
12e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
Lectures bibliques : Jérémie 20, 10-13; Psaume 68, 8-10, 14.17, 33-35; Romains 5, 12-15; Matthieu 10, 26-33
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